
«Les cheveux sont blancs, mais le corps est rouge»: l’Association des Vétérans et Amis de la Commune
La plupart des survivants de la Commune et de leurs soutiens décident de se réunir, à partir de 1882, au sein d’une organisation chargée de faire vivre la solidarité entre anciens communards. Cette association s’impose progressivement au sein du mouvement ouvrier et socialiste comme le gardien légitime de la mémoire de la Commune. C’est pourquoi, au moment de la scission de 1920 entre communistes et socialistes, elle est convoitée par le jeune PCF. Ce dernier, qui se présente comme l’héritier des traditions révolutionnaires françaises, tente d’imposer son hégémonie afin d’apparaître comme le seul continuateur de l’insurrection parisienne de 1871.