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David Iliff. Licence : CC BY-SA 3.0

Rencontre avec Estelle Delaine et Steven Forti (8 octobre 2024)

Les élections européennes qui se sont déroulées du 6 au 9 juin derniers ont confirmé ce qui était redouté : le renforcement de la droite conservatrice et des forces d’extrême droite. Il est néanmoins contrasté, notamment pour ces dernières : plus important dans les pays fondateurs de l’Union, relativement contenu en Europe de l’Est et en recul en Europe du Nord. Comptant 187 députés répartis en trois groupes politiques distincts, soit plus d’un quart du Parlement européen, ces différentes composantes d’extrême droite confortent leur place dans les institutions, ont accès à davantage de moyens humains et financiers et gagnent en influence. En témoigne la nomination par Ursula von der Leyen, de l’Italien, Raffaele Fitto, membre du parti Fratelli d’Italia de Georgia Meloni, au poste de vice-président exécutif, commissaire en charge de la cohésion régionale et des réformes.

Comment ces forces aux orientations politiques et stratégies d’alliances diverses, voire contraires, sont-elles parvenues à s’installer durablement dans le paysage institutionnel européen ? Comment cet ancrage européen, pourtant en contradiction avec leur positionnement idéologique initial hostile à l’Union européenne et antisystème, renforce-t-il leur structuration, participe-t-il de leur normalisation et sert-il leur enracinement à l’échelle nationale dans les différents pays ? Quelles sont les recompositions au sein de ces composantes et avec la droite classique ? Quels sont les dangers de ces évolutions ? Que nous disent-elles de la construction européenne, de ses politiques et de sa démocratisation en crise ?

Dans la continuité du séminaire ouvert par la Fondation sur les extrêmes droites en Europe, cette séance a pour objectif de mieux comprendre la séquence qui vient de se jouer, d’analyser les résultats électoraux, les recompositions en cours et leurs conséquences.  

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