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Nicolas J Leclercq (unsplash)

Séance 2 de la saison 2022-2023 du séminaire des 7 Fondations

Mercredi 7 décembre 2022 à 18h30

Maltais rouge, 40 rue de Malte, Paris 11ème arrondissement

Présentation

Absent de la campagne électorale, le travail a récemment surgi dans le débat à gauche. Joue d’abord un contexte général marqué par la « grande démission » et les difficultés patronales de recrutement. Une part importante de ces tensions reflète le rejet de conditions de travail délétères, avec en particulier une perte de sens du travail et des interrogations grandissantes sur ses conséquences écologiques. Ce phénomène montait déjà avant la crise sanitaire, qui l’a accéléré.

A gauche plus spécifiquement, le débat a été nourri par le constat d’une désaffection électorale des catégories populaires. Les salarié·es peu qualifié·es, précarisés, travaillant dans des PME et/ou soumis à un travail répétitif, tendent à s’abstenir ou à voter RN. La colère sociale provient pour une part de la dégradation du travail sous l’effet du lean ou new public management. Or si la gauche sait parler salaires et emploi, elle ne dit rien ou presque sur le travail. Que propose-t-elle par exemple aux soignant·es ou travailleuses du « care » qui démissionnent en masse, accablées par le mal-travail et les conflits éthiques ? Ou aux ouvrier·es dépossédé·es de leurs savoir-faire par les algorithmes ?

Au-delà des petites phrases et des tweets, comment sortir de ce déni ? Comment s’appuyer sur l’aspiration générale des salarié·es à mieux travailler ? Comment lier la lutte pour les salaires avec la défense du travail vivant ? Comment mieux associer la défense des retraites avec la reprise en main de leur travail par les premier·es concerné·es ? Comment faire de la réduction du temps de travail un instrument de la reconquête du travail ?

Avec Thomas COUTROT, statisticien, économiste et militant associatif, chercheur associé à l’IRES, co-animateur des « Ateliers Travail et Démocratie »

Débat animé par Louise GAXIE (Fondation Gabriel Péri)