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La Pensée n°387 – Quel 21e siècle?

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Juillet-septembre 2016

 

Sommaire

Quel 21e siècle ?

  • Présentation
  • La démocratie en marche, par Jean-Pierre Dubois
    Le développement des forces productives, de la territorialisation du politique, des identités vécues et des modes de communication mondialise la dynamique démocratique mais se heurte à une globalisation financiarisée sous « gouvernance » post-démocratique et « post-libérale ». Surmonter cette crise exige de nouvelles intermédiations intégrant l’individuation, articulant les légitimités territoriales, liant universalité des droits et diversité des cultures.
  • Le monde par le fil du social, par Bertrand Badie
    On a coutume d’analyser la vie internationale à travers les seules relations entre États. Ceux-ci auraient comme un monopole dans ce domaine, confortés par l’orientation même du droit international ou de la philosophie politique classique, par les pratiques multiséculaires et surtout par l’intérêt des plus puissants d’entre eux. Ce modèle ne résiste pas à l’analyse critique qui montre la réévaluation, sans cesse plus marquée, du rôle des sociétés dans la vie internationale, de leurs acteurs et de leurs enjeux. D’internationales les relations deviennent intersociales, modifiant substantiellement les catégories d’analyse et les modes d’action.
  • Des formes modernes de l’obscurantisme, par Pierre Gibert
    Le terme « obscurantisme » se trouve aujourd’hui réactualisé en raison de dérives à la fois idéologiques et comportementales dans la sphère du fait religieux où il semble s’être fait une place à la fin du XIXe siècle. S’il faut refuser la critique idéologique qui réduit toute religion à ce fait, c’est en fonction de deux critères de pertinence : l’obscurantisme religieux tient, d’une part, à un simplisme d’affirmation réduite à quelques mots ou à une simple invocation, et d’autre part, à une violence de comportements systématiques contre l’autre réduit au « mécréant », où se manifeste une logique de rejets arbitraires. Effet de la modernité provoquant des crises de la conscience religieuse, l’obscurantisme ne peut être accepté ni individuellement ni socialement.
  • La guerre et la paix, entre réalité et utopie, par Nils Andersson
    L’ère de paix annoncée avec le Nouvel ordre mondial débouche, vingt-cinq ans après, sur le chaos au Moyen-Orient et un monde moins sûr, plus dangereux. Les politiques de militarisation (budgets militaires, vente d’armes…) dans lesquelles sont engagés les pays de l’Otan et de nombreux autres États, portent en eux les nuages de guerres incontrôlées et incontrôlables et participent à la mise en place de lois répressives contre les peuples.
  • Nourrir 9 milliards d’humains, un défi majeur, par Gérard Le Puill
    Pour nourrir 9 milliards d’humains à l’horizon 2050, il faudra rompre avec un modèle agricole gros consommateur d’intrants chimiques afin de privilégier l’agro-écologie. L’auteur évoque les enjeux alimentaires au niveau planétaire. S’appuyant sur l’exemple de la France il démonte les possibilités d’un pays pour développer une agriculture productive et diversifiée, créatrice d’emplois et capable de stocker une grande quantité de carbone afin de freiner le réchauffement climatique et d’en limiter les conséquences.
  • Peut-on encore parler d’espérance ?, par Albert Rouet
    Dans une société complexe, nombreux sont les signes plus ou moins clairs qu’il faut interpréter. À quelles conditions peut-on alors parler d’espérance ? Tout espoir à court terme ne constitue pas une espérance de profonds changements. Il faut réexaminer la conception du temps pour passer de l’impérialisme de la nécessité à une fraternité digne de l’homme. Autrement dit, il s’agit de repartir de ce qui rend les hommes responsables de leur histoire commune.

    Le cours des idées

  • Droit international et souveraineté des peuples, par Roland Wey
  •  L’équateur : épuisement d’un modèle et crise mondiale, par François Houtart
  • La famille éternelle, une construction sociale, par Anne Thevenot
    Cet article se propose de rappeler que la famille est une construction sociale qui peut prendre des formes variées sans pour autant remettre en cause une de ses principales fonctions : permettre l’humanisation des nouveaux nés. Depuis une quarantaine d’années, en France et dans plusieurs pays occidentaux, l’institution familiale a connu de nombreuses transformations témoignant ainsi de capacités d’adaptation aux évolutions sociales. Cependant la récente ouverture du mariage aux personnes de même sexe a suscité en France de houleux débats. La fin de l’exclusivité hétérosexuelle en matière matrimoniale mettrait en péril la société en s’attaquant à l’ordre social, anthropologique et psychique.

    La revue des revues

  • Eclectisme, par Patrick Coulon

    Vie de la recherche

  • Dialectique matérielle et rationalité : l’apport de François Dagognet, par Jean-Michel Galano

    Documents

  • Loi Debré, liberté d̕enseignement et dualisme scolaire, par Jean-Paul Scot
  • Le sens du temps,  par Guillaume Pigeard de Gurbert
    Aussi bien le principe de la distinction phénomènes-noumènes doit-il être subordonné en dernière analyse à la distinction du phénomène spatial et du phénomène temporel. Le primat théorique du sens interne sur le sens externe prend le sens inattendu d’un privilège pratique qui permet de parler d’un sens du temps.

    Livres

  • Comptes rendus par Eliane Robin, René Nouailhat, Anne-Marie Roucayrol, Pierre Crépel, Michel Limousin

ISBN : 978-2-37526-005-0, n°387 Juillet-septembre 2016

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