ISBN 978-2-37526-078-4 – août 2025 – 246 pages
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Régulièrement, des gouvernements veulent engager une réforme des temps de vie de l’enfant ou des « rythmes scolaires ». De vraies questions se posent en matière d’organisation de la journée, de la semaine et de l’année scolaire, sous un jour différent de celles qui se posaient au siècle dernier. Mais d’autres objectifs se cachent derrière ces réformes dont l’argument des rythmes devient un prétexte ou un moyen de les imposer, pendant que l’attention est détournée par de faux débats, avec le concours d’« experts » en soutien des gouvernements.
Pourquoi ces derniers font-ils comme si l’on découvrait la question, alors que l’histoire des recherches sur la question des « rythmes » est si riche ? Cet ouvrage rassemble des textes emblématiques, de natures diverses, publiés entre 1969 et 2025. Un certain nombre d’entre eux sont écrits par des chercheurs qui soit présentent leurs résultats, soit prennent position à partir de leurs connaissances : Jean-Yves Rochex, Antoine Prost, Éric Plaisance, Stéphane Bonnéry. De son côté, le philosophe Lucien Sève prolonge, sur la question des « rythmes », sa déconstruction idéologique des arguments innéistes sur les « dons ». Enfin, d’autres argumentaires sont le fait de formateurs et praticiens en avance sur leur temps : Jacques Beauvais, Annick Davisse, Alfred Sorel, François Brunet. On voit ainsi se dessiner une évolution de la réflexion, face à une succession de réformes qui restent sourdes aux arguments, n’écoutant que ce qui valide leurs choix politiques.
Le lecteur, qu’il soit éducateur, citoyen, étudiant en sciences humaines et sociales ou décideur, pourra ainsi remettre sur leurs pieds un certain nombre de questions importantes qui sont aujourd’hui mal posées : les conditions réelles de la réussite scolaire, la fatigue des élèves, leurs centres d’intérêt, la place des écrans, des activités artistiques, physiques et sportives, les inégalités sociales et sexuées, le rôle respectif de l’école, des loisirs, de l’éducation populaire et des collectivités locales, la socialisation familiale, les enjeux des choix pour l’école publique ou pour la privatisation…
La première partie de l’ouvrage synthétise les arguments et les met en perspective avec ces questions clés.
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Stéphane Bonnéry est professeur en sciences de l’éducation à l’Université Paris 8 (équipe CIRCEFT-ESCOL), directeur de la revue La Pensée et membre du Conseil d’administration de la Fondation Gabriel-Péri.