Depuis le 19 août 2017, des manifestations de plusieurs centaines de milliers de personnes exigeant le départ de Faure Gnassingbé ont lieu dans tout le pays. Des opérations villes mortes ont été fortement suivies. L’opposition s’est rassemblée autour d’une plateforme réunissant 14 partis politiques coalisés qui revendique le passage à une transition pacifique pour l’avènement d’un État de droit, où la justice et les libertés sont assurées.
Face à ces mobilisations inédites au Togo, et dans la diaspora togolaise, le pouvoir autocratique, muré dans un silence insupportable, opte pour l’interdiction des rassemblements et une répression sanglante, qui aurait fait une vingtaine de morts et près de deux cents blessés. Pour sortir de la crise, Faure Gnassingbé propose une réforme et un referendum constitutionnel.
La population rejette massivement cette énième manœuvre du président et de son clan qui ont déjà tout fait pour se maintenir au pouvoir : élections volées, accords avec l’opposition foulés au pied et textes de lois tripatouillés. Comment porter un coup d’arrêt à la violence d’État qui s’abat sur les populations et sortir le pays de la dictature militaire ? Quelles sont les responsabilités de la France à l’égard des aspirations démocratiques légitimes du peuple togolais ?
La fondation Gabriel Péri, le Conseil mondial de la diaspora togolaise et le collectif Afrique du Parti communiste français ont organisé le mercredi 13 décembre 2017 une rencontre publique en deux temps :
1/ Retour sur 50 ans de dictature dynastique et de néocolonialisme de la France au Togo
- Comi Toulabor, directeur de recherche à la Fondation nationale des sciences politiques, chercheur au Laboratoire des Afriques dans le monde rattaché au CNRS et à Sciences Po Bordeaux, rédacteur en chef de la collection L’Afrique politique : 1) l’intégration pleine du Togo dans la Françafrique au regard des « sept piliers » qui la constituent ; 2) quelques réseaux qui les mettent en action ; 3) les tentatives vaines actuelles de sortir de la Françafrique.
- Thomas Borrel, porte-parole de l’association Survie : Continuité de la coopération policière et militaire française au Togo.
2/ Quelles alternatives pour un Togo libre ?
- Olivier Fado Dossou, journaliste indépendant, consultant politique (Bruxelles, Belgique)
- Dominique Josse, animateur du collectif Afrique du PCF
- Amzat Boukari-Yabara, historien, Ligue Panafricaine – UMOJA.