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13-15 septembre 2024
La Base 217 (91) Le Plessis-Pâté/ Brétigny-sur-Orge

Comme tous les ans, la Fondation Gabriel Péri sera présente au Village du livre de la Fête de l’Humanité. Vous pourrez venir nous rencontrer et voir nos nouvelles publications.

Les débats de la Fondation, de la Pensée et de Silo

Vendredi 13 septembre 2024, Village du livre

  • 15h30 – 16h00 : Politzer. Carte blanche à Francis Combes, pour le numéro 418 de La Pensée sur George Politzer. Animé par Pierre-Henri Lab (l’Humanité). Francis Combes est l’ auteur de l’article « Georges Politzer, le philosophe, le poète et les mythes » (La Pensée  n°418)
  • 18h30 – 19h30 : Comité de Vigilance et pour l’Alternative face à l’Extrême-droite suivi d’un moment festif (lire l’interview de Stéphane Bonnéry, co-initiateur du comité dans l’Humanité)
La menace d’une prise du pouvoir par l’extrême-droite n’a jamais été aussi palpable. Des outils autoritaires mis en place par la droite et Macron, déjà inquiétants, seraient des armes terribles entre les mains du RN. Si toutes les catégories de travailleurs et de citoyens sont menacées, les intellectuels le sont particulièrement, comme le montre l’expérience des pays qui ont connu un tel pouvoir autoritaire, qui s’attaque à ceux en capacité de dénoncer les contre-vérités et les irrationalismes propagés par ces extrêmes droites. C’est pourquoi un comité de vigilance et pour l’alternative face à l’extrême-droite a été initié par Stéphane Bonnéry (La Pensée, Fondation Gabriel Péri) et Romain Pudal (sociologue). Le Village du livre de la fête de l’Humanité met cette initiative à l’honneur, pour clôturer sa première journée, avec une présentation du comité par ses membres fondateurs (chercheurs, enseignants, avocats, magistrats, journalistes, syndicats, associations…). Rendez-vous est donné à tous les travailleurs intellectuels intéressés.

Samedi 14 septembre 2024, Village du livre

  • 11h15 : Féministe avec Marx. Pour un dialogue avec Judith Butler et les « féministes matérialistes ».
    La carte blanche à Saliha Boussedra, philosophe, conseillère scientifique de la Fondation Gabriel Péri, auteure de l’ouvrage éponyme qui sera disponible en exclusivité à la Fête de l’Humanité! 
  • 12h15 – 13h00 : Renouveau du matérialisme
    Avec Florian Gulli, philosophe, conseiller scientifique de la Fondation Gabriel Péri et Guilhem Mevel, doctorant en théorie politique.

Qui songerait à nier purement et simplement le matérialisme historique, c’est-à-dire, comme Marx et Engels le disaient dans L’Idéologie allemande, le fait que la « production de la vie matérielle » constitue la condition fondamentale de toute histoire humaine ? Bien qu’il paraisse impossible de faire table rase des acquis théoriques dont il est porteur, il est devenu très courant de souligner son obsolescence et son incapacité à dépasser une vision schématique et bornée de l’évolution historique et du fonctionnement des sociétés humaines. L’ambition du nouveau dossier de La Pensée n°419 est de se confronter, sur différents terrains, à un tel soupçon. Loin de renouer avec une version caricaturale du matérialisme historique qui a évidemment existé chez certains marxistes, les auteurs entreprennent au contraire de mettre en évidence la richesse d’analyse que l’on peut trouver sous la plume de Marx et d’Engels.

Dimanche 15 septembre 2024, l'Agora de la Fête

  • 10h : De la classe ouvrière aux classes populaires?
    Avec Joanie Cayouette-Remblière, sociologue, chargée de recherches à l’Ined, responsable de l’unité Logement, inégalités spatiales et trajectoires (LIST) ; Frédéric Mellier, conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine, auteur de l’article « »Blocs » politiques ou unité du salariat?» (La Pensée, n° 412, 2022) ; Stéphane Sirot, historien spécialiste des relations sociales et du syndicalisme, intervenant à  Sciences Po Paris. Animation : Pierre Chaillan, chef Rubrique « Débats & Idées » de L’Humanité et Louise Gaxie, directrice de la Fondation Gabriel Péri. Lire la transcription du débat dans l’Humanité du 10 oct. 2024

La révolution technologique en cours comme les stratégies du capitalisme néolibéral ont profondément bouleversé le travail. La classe ouvrière qui a marqué la révolution industrielle et la période fordiste s’est radicalement transformée. Les grandes unités de production, lieux de sa concentration et de la structuration de sa conscience de classe, sont devenues beaucoup moins nombreuses en Europe. Dans le même temps, les chaines de création de la valeur se sont beaucoup diversifiées. Aujourd’hui, la création des richesses repose sur des collectifs intégrant des catégories salariales bien plus larges. Pour autant, le travail reste un déterminant essentiel du devenir de la société alors qu’il existe une tendance actuelle à invisibiliser les conflits autour de l’emploi et du travail. Les mutations contemporaines conduisent à une interrogation de fond pour le mouvement de transformation de la société : ne doit-on pas accorder une place particulière à la classe travailleuse tout entière en montrant, ce qui, objectivement, constitue les intérêts communs entre groupes de travailleurs ? Ne doit-on pas apprécier plus finement son rôle dans le fonctionnement de la société et dans les perspectives de sa transformation ? Comment surmonter dans les consciences les divisions internes aux milieux populaires ? Ces mutations conduisent aussi à mieux cerner la notion de classes populaires sans renvoyer le populaire à de simples modes de vie communautaires et en dépassant les notions piégeuses de couches modestes ou de couches moyennes qui occultent les déterminations d’appartenance sociale.

  • 14h : École privée, école publique: la guerre silencieuse.
    Avec Stéphane Bonnéry, directeur de la revue La Pensée; Caroline Chevé, secrétaire départementale de la FSU des Bouches-du-Rhône; Pierre Ouzoulias, sénateur (CRCE-K); Paul Vannier, député (LFI), co-rapporteur mission information AN sur le financement public de l’enseignement privé; Annabelle Allouch, sociologue de l’éducation (Contester Parcoursup (avec Delphine Espagno), 2024 ; Mérite, 2021). Animation : Olivier Chartrain, l’Humanité.

Quand les défenseurs du service public d’éducation s’interrogent sur les sommes versées sans contrôle à l’école privée, financée aux trois quarts par des fonds publics, ils se voient aussitôt accusés de vouloir relancer la « guerre scolaire ». Or celle-ci a bien lieu, depuis un quart de siècle. Elle se déroule à bas bruit, et l’enseignement privé marque des points dans les esprits à mesure que des familles, déçues de l’école publique, rejoignent ses rangs. C’est ce que démontrent deux articles publiés dernièrement dans la revue La Pensée. Le premier démontre, sous la plume de Pierre Merle, que sous Macron le privé a accentué son caractère de ségrégation et d’homogénéité sociales, au détriment des familles populaires. Signé de Stéphane Bonnéry, le second montre comment, depuis 1999, les politiques des différents gouvernements ont de facto favorisé le privé. Des propositions comme celle du « chèque éducation », portée par la droite et l’extrême droite, ne feraient qu’aggraver cette tendance. Pour l’inverser, dévoiler ces mécanismes et mettre en œuvre un contrôle réel des fonds alloués au privé devient une urgence.