La Pensée n°418 – Georges Politzer (1903-1942)

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Avril-juin 2024

Le n° 418 de La Pensée consacre son dossier principal à Georges Politzer (1903-1942). Ses travaux philosophiques, s’opposant au bergsonisme, sont d’une grande actualité dans le paysage actuel marqué le retour des vieilles orientations idéalistes. Il a largement contribué dans les années 1930 à faire connaitre le marxisme et à montrer l’intérêt des approches rationalistes et donc matérialistes. Son étude de la crise de la psychologie a laissé des perspectives toujours fructueuses. Militant et dirigeant communiste, il a été en pointe dans la production d’outils de compréhension de la crise du capitalisme et de la montée des fascismes auxquels il s’est opposé depuis sa jeunesse en Hongrie. Pour démystifier les idées irrationnelles du fascisme et promouvoir des approches rationnelles inspirées de Marx et Engels, il a été l’un des créateurs de l’Université Ouvrière et de notre revue La Pensée en 1939. C’est en agissant dans le premier réseau de résistance universitaire et en travaillant à la version clandestine de La Pensée Libre qu’il est arrêté, avec Jacques Decour et Jacques Solomon, par les brigades spéciales de la police française et fusillé par les nazis au Mont Valérien. Notre dossier donne à connaître sa production intellectuelle, sa postérité et son actualité.

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Description

SOMMAIRE

Georges Politzer

  • Politzer et la critique du réalisme psychologique. Une lecture épistémologique, par Frédéric Fruteau de Laclos
  • Politzer : l’invention d’un poste d’intellectuel dirigeant (1931-1942), par Bernard Pudal
  • Georges Politzer, le passage au matérialisme, par Claude Morilhat
  • Georges Politzer, le philosophe, le poète et les mythes, par Francis Combes
  • La psychologie concrète et son devenir dans le marxisme français, par Benoit Lépinat
  • Pyschodynamique du travail et psychologie concrète avec Politzer, par Antoine Duarte

Le cours des idées

Dom Deschamps

  • Le spectre de Dom Deschamps hante-t-il les Lumières ?  par Éric Puisais
  • Deschamps : la Logique moteur du méta-physique, par Bernard Delhaume
  • Du Tout métaphysique au Tout politique, par Annie Ibrahim
  • Dom Deschamps et Diderot, liaisons politiques dangereuses, par Paolo Quintili
  • Un modèle de société « durable » au xviiie siècle : Dom Deschamps, par Eleonora Alfano

Vie de la recherche

Racisme et classes sociales

  • L’antiracisme au miroir de la lutte contre l’antisémitisme, par Florian Gulli
  • Le piège du « capitalisme racial », par Loïc Wacquant
  • Enfants d’immigrés et générations sociales, par Stéphane Beaud

Livres

  • Comptes rendus par Anne Thevenot, Stéphane Bonnet, David Noël, Muriel Ternant

Pour aller plus loin… des trésors dans les archives de La Pensée

L’une des raisons de la fondation de La Pensée, face à la montée du fascisme en 1939, était de lutter par la diffusion de connaissances et du rationalisme moderne contre la mémoire courte et les mystifications. Ces défis sont encore d’actualité, contre la pensée dominante et la pollution d’infox. Les connaissances d’aujourd’hui s’enrichissent des trésors disponibles gratuitement dans nos archives en ligne sur Gallica jusqu’en 2012 puis sur Cairn, et dont la qualité mérite de les relire bien des années après. (Nombre de numéros sont également disponibles en version imprimée dans notre librairie ci-dessus).

L’œuvre de Georges Politzer (1903-1942) gagne a être redécouverte dans le contexte général et intellectuel actuel. Ses travaux philosophiques, s’opposant au bergsonisme, sont d’une grande actualité dans un paysage marqué le retour des vieilles orientations idéalistes. Il a largement contribué dans les années 1930 à faire connaitre le marxisme et à montrer l’intérêt des approches rationalistes et donc matérialistes. Son étude de la crise de la psychologie a laissé des perspectives toujours fructueuses. Militant et dirigeant communiste, il a été en pointe dans la production d’outils de compréhension de la crise du capitalisme et de la montée des fascismes auxquels il s’est opposé depuis sa jeunesse en Hongrie. Pour démystifier les idées irrationnelles du fascisme et promouvoir des approches rationnelles inspirées de Marx et Engels, il a été l’un des créateurs de l’Université Ouvrière et de notre revue La Pensée en 1939. C’est en agissant dans le premier réseau de résistance universitaire et en travaillant à la version clandestine de La Pensée Libre qu’il est arrêté, avec Jacques Decour et Jacques Solomon, par les brigades spéciales de la police française et fusillé par les nazis au Mont Valérien. Notre dossier donne à connaître sa production intellectuelle, sa postérité et son actualité.

 

Il a livré plusieurs articles à La Pensée :

Plusieurs des textes anonymes ou sous pseudonymes de La Pensée libre, clandestine, lui sont attribués

(Voir à ce sujet les textes Écrits 1 et 2 réunis par Jacques Debouzy et l’article de Roger Bruyeron « Combattre en philosophe : les écrits clandestins de Georges Politzer (1939-1942) » dans la Revue Philosophique de la France et de l’étranger)

Plusieurs articles de La Pensée ont évoqué ses travaux (en accès libre au-delà des trois dernières années, ici présentés par ordre inversement chronologique) :

Dossier « Georges Politzer (1903-1942) ». Articles de Frédéric Fruteau de Laclos « Politzer et la critique du réalisme psychologique » ; Bernard Pudal « Politzer : l’invention d’un poste d’intellectuel dirigeant » ; Claude Morilhat « Georges Politzer, le passage au matérialisme » ; Francis Combes « Georges Politzer, le philosophe, le poète et les mythes » ; Benoit Lépinat « La psychologie concrète et son devenir dans le marxisme français » ; Antoine Duarte « Psychodynamique du travail et psychologie concrète ». En version imprimée à la Fondation Gabriel Péri ou téléchargeable à l’article sur Cairn.

D’autres articles rendent hommage à son engagement :

La Pensée est également disponible sur Cairn.