Skip to main content

Les enregistrements des interventions de la journée d’étude sont en ligne sur le site du  Centre Georges Chevrier.

Cette Journée d’études sur l’histoire du PCI et du PCF, organisée par le Centre George Chevrier de l’Université de Bourgogne en partenariat avec la Fondation Gabriel Péri et avec la revue Les Cahiers d’Histoire, s’est tenue le 12 mai 2010 au centre Georges Chevrier (Université de Bourgogne).

L’objectif de cette Journée d’études était d’apporter une contribution à l’histoire des deux principaux partis communistes de l’Europe occidentale, l’italien et le français, et de souligner la dimension comparative dans l’historiographie de l’expérience communiste avec ses dimensions nationale, européenne et mondiale. A travers cette initiative était également posée la question de l’histoire croisée de deux partis communistes comme champ de recherche spécifique utile pour caractériser et penser l’évolution du phénomène communiste dans l’Europe occidentale.

En effet, jusqu’à une période récente, l’historiographie du communisme a privilégié les recherches centrées sur la dimension nationale ou mondiale. Il y a peu d’études récentes autour de sa dimension européenne et notamment de l’histoire comparée des deux plus grands partis de l’Europe occidentale.

Lire la suite

On s’accorde bien souvent pour affirmer que ces deux partis communistes qui n’étaient pas au pouvoir ont suivi une évolution similaire jusqu’à la fin des années cinquante. en revanche, avec la crise du monolithisme idéologico-politique de la Guerre Froide et les débuts de la détente internationale, il est commun d’affirmer que chacun emprunte un parcours différent. Le PCI commencerait une lente évolution réformiste qui aboutit à sa transformation en une formation politique d’inspiration social-démocrate ; le PCF suivrait un lent processus de crise, caractérisé notamment par le repli identitaire et la perte progressive de sa base sociale comme de son ancienne position dans l’espace politique national.

Aujourd’hui, avec l’ouverture des archives, les recherches les plus récentes ont redimensionné cette différenciation. Même si, dans ses grandes lignes, pour plusieurs aspects cette distinction reste toujours valable, on peut aujourd’hui, avec le support des sources documentaires, inscrire les différences spécifiques entres les deux partis dans un contexte plus large. Cependant, à partir des spécificités nationales française et italienne et des différences d’organisation et de culture politique des deux partis, on trouve également chez chacun des problèmes similaires, sinon les mêmes questions à travers parfois des influences réciproques. C’est notamment le cas en ce qui concerne la crise du mouvement communiste dans la phase de la détente internationale, les rapports des PC aux nouvelles formes du conflit social dans l’espace national, ainsi que la question du pouvoir. On voit en effet que le PCF et le PCI doivent faire face à une crise stratégique et idéologique qui est partie prenante de la crise du phénomène communiste dans son ensemble.

Donc, tout en faisant de la place aux périodes de la naissance et de l’enracinement du communisme en France et en Italie comme aux questions méthodologiques posées par cette réflexion croisée, on accordera une importance particulière à la présentation des recherches nouvelles sur les périodes des années 1960 et 1970, sur la stratégie nationale des deux partis et leur rôle dans le mouvement communiste international. On se propose ainsi de développer la réflexion sur la période dans laquelle mûrissent de nombreux éléments qui détermineront la crise du communisme dans sa spécificité nationale et à l’échelle de l’Europe occidentale, comme au niveau de deux de ses formes nationales les plus importantes.

Intervenants :

  • Serge Wolikow ; Introduction
  • Roger Martelli (Historien, directeur de Regards) ; Le Partis communistes italien et français face a Khroutchev (1954-1974)
  • Sante Cruciani (Chercheur associé Univ. de Viterbe) ; PCI- PCF dans les années cinquante et soixante.
  • Marco Di Maggio ; PCI, PCF et la notion de « centre ». Enjeux stratégiques et problèmes identitaires des PC de l’Europe capitaliste.
  • Marco Galeazzi (Historien) ; Le Pc italien et français et les luttes anticoloniales
  • Giulia Strippoli (Doctorante Univ. de Turin) ; PCI et PCF face au mouvement de 1968.
  • Marco Di Maggio ; Le PCF et l’Union de la gauche vues par le PCI.
  • Silvio Pons (Professeur d’Histoire contemporaine Univ. Rome II – Directeur de la Fondation Institut Gramsci)
  • Michel Maso (Directeur de la Fondation Gabriel Péri)