Colloque international (24 et 25 mars 2014)
Organisation par la Société d’étude jaurésiennes avec le soutien de la Fondation Gabriel Péri
L’assassinat de Jean Jaurès le 31 juillet 1914 sonne le glas de la Deuxième Internationale en même temps que celui de la paix. Les deux centenaires de l’assassinat et de la guerre, chronologiquement liés, conduisent à faire de la mort du tribun la catastrophe scellant la défaite de l’Internationale. Pourtant, une autre approche de ce moment, plus attentive à la permanence d’un esprit internationaliste à l’âge des États-nations, peut être suggérée. On n’oubliera pas que 2014 n’entre pas seulement en résonance avec ces événements, mais aussi avec la fondation de l’Association Internationale des Travailleurs à Londres le 28 septembre 1864.
Ensemble, les deux commémorations peuvent être articulées en un seul questionnement : il ne s’agit pas tant de savoir les raisons pour lesquelles l’Internationale a perdu sa guerre contre la guerre, mais de mieux comprendre pourquoi elle ne l’a pas gagnée, de mieux identifier les obstacles qui ont empêché la constitution d’un espace public propre aux socialistes européens, dépassant les relations inter-nationales.
La Société d’Études Jaurésiennes entend ainsi reprendre la question de l’internationalisme ouvrier, de 1864 à 1914, en organisant un colloque en mars 2014. Ce projet s’inscrit dans une dynamique historiographique à laquelle participent les Cahiers Jaurès.
La démarche se veut résolument internationale, autant par le sujet et les thèmes qui seront abordés, que par le point de vue des intervenants.
Les actes du colloque ont été publiés, en 2 volumes, dans les Cahiers de Jaurès, 2014/2-3 et 2015/1-2 . Les contributions sont librement accessibles sur Cairn.