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La pensée n° 364 – La crise 2008-2011

9,00

Octobre-décembre 2010

Sommaire

  • Hommage à André Prenant, Patrick Ribau

La crise 2008-2011

  • Reinaldo Antonio Carcanholo, Mauricio de Souza Sabadini,Interprétation théorique de la crise capitaliste actuelle
    La crise capitaliste actuelle est le prix à payer de l’orgie spéculative. C’est beaucoup plus qu’une simple crise fnancière ou de crédit.. Nous assis­tons, depuis quelques années et encore à l’heure actuelle, au début de l’effondrement d’un stade particulier du capitalisme. La crise fnancière, qui a débuté aux États-Unis dans le secteur immobilier et s’est propagée dans le système fnancier et le secteur réel, n’est que le début de ce processus.
  • Yves Dimicoli, L’Europe dans l’œil du cyclone
    La grave crise de l’euro exprime une crise très profonde de la construction européenne à l’œu­vre. Un dispositif exceptionnel a été mis en place pour endiguer la spéculation sur des dettes souve­raines. Persistant à soutenir les marchés fnanciers, renforçant les dominations intra-européennes, celle de l’Allemagne en particulier, au lieu de viser un nouveau développement social partagé, il prépare de futurs épisodes de crise bien plus violents encore. Cela renforce l’exigence et la légitimité de transformations et réorientations radicales.
  • Jean-Claude Paye, Le rôle de l’Allemagne dans la crise de l’euro
    L’offensive contre l’euro, menée par les marchés fnanciers durant les mois d’avril et mai 2010 est le symptôme d’une mutation géopolitique. L’initiative des États-Unis, visant à déstabili­ser l’UE, a été conduite avec la participation des institutions européennes elles-mêmes, sous pression de l’Allemagne, qui ont sacrifé l’euro au lieu de restructurer la dette grecque. Cette convergence confrme, de la part des deux protagonistes, le choix déjà effectué d’intégrer l’Union européenne dans un futur grand marche transatlantique.
  • Wim Dierckxsens, Les relations capital-travail en temps de crise
    Les contradictions entre les rapports sociaux de production et les forces productives s’accentuent fortement. Un de leurs aspects est révélé à travers la nature de plus en plus improductive du capital et la diffculté d’un retour au travail productif dans la plupart des pays. Les élites au pouvoir à l’échelle mondiale pensent peut-être qu’elles parviendront à tout contrôler ; en réalité, elles n’ont pratiquement aucune issue à l’intérieur du cadre de la prétendue rationalité du capital – ce qui accroît encore la probabilité de transforma­tion sociale profonde.
  • Paulo Nakatani, Rémy Herrera, Keynes (et Marx), la monnaie et la crise
    Cet article propose quelques notes préliminaires pour une évaluation critique des apports des théo­ries de la crise et de la monnaie chez Keynes -et de leurs rapports, emplis de contradictions, avec l’oeuvre de Marx. Une première partie est consacrée à la théorie de la crise chez Keynes. La seconde partie porte sur la théorie de la monnaie. Sans remettre en cause le fait que Keynes fut un économiste de génie, certaines des limites de ses analyses sont ici soulignées, à partir du point de vue marxiste.

Le cours des idées

  • Anne-Florence Louzé, Onze ans de chavisme, un renouveau démocratique ?
    Le chavisme a déplacé les frontières de la repré­sentation politique. Il a réintroduit les exclus et en a fait des sujets actifs. Sous l’impulsion d’un chef, il a institutionnalisé la participation. La repolitisation des masses se paye au prix fort. Le système a sa part d’ombre. Il revient au po­litique, non seulement de théoriser la libération des hommes, mais tout autant de leur donner les moyens de la réaliser.
  • Michael Löwy, György Lukács
    György Lukács (1885-1971) a laissé une profon­de empreinte sur la pensée critique au 20e siècle. Cet article retrace l’itinéraire philosophique du penseur hongrois depuis ses écrits de jeunesse jusqu’à l’essai « Moses Hess et les problèmes de la dialectique idéaliste » paru en 1926 et dont nous publions la première partie. Ce texte marque un brusque tournant dans la pensée de Lukács dont l’œuvre se situe ensuite sous le signe de cette « réconciliation avec la réalité » qu’il annonce.

Confrontations

  • Jean-Pierre Jouffroy, La fonction sociale et politique de l’académisme
    L’académisme, tel qu’il est apparu historique­ment depuis le milieu du xixe siècle dans la peinture en particulier, a constitué et constitue encore une arme de la classe dominante, plus pour masquer le caractère émancipateur de la création que pour exprimer une idéologie. C’est un argument pour la pensée unique.
  • Samir Amin, L’impossible gestion de l’euro
    L’euro a été créé en l’absence d’un État européen. Cette absurdité devait contraindre l’Europe à inventer son État transnational. La crise de l’euro pourrait permettre la mise en place d’un serpent monétaire en consonance avec les possibilités réelles des pays concernés. Une sortie de la crise ne serait possible que si et dans la mesure où une gauche radicale osait prendre l’initiative politique de la constitution de blocs historiques alternatifs « anti-oligarchiques ».

Revue des revues

  • Patrick Coulon, De la banquise à l’Histoire en passant par l’Europe

Vie de la recherche

  • Thomas C. Patterson, Une anthropologie pour le xxie siècle (I),
  • Françoise Hurstel, À qui « appartient » l’enfant ?
  • Maha Messaoudène, Participation citoyenne dans la banlieue nord de Marseille ,

Documents

  • Georg Lukács, Moses Hess et les problèmes de la dialectique idéaliste (I)

Livres

  • Comptes rendus par Arnaud Spire, Yves Vargas, Gérard Bras, André Narritsens, Benjamin Landais, Jean Broussal, Alexandre Tiberi, Pierre Roche, Ernest-Marie Lapérrousaz, Jacques Bénézit.
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