Rencontre de la Fondation (14 juin 2016)
Au pouvoir depuis 1990, Idriss Déby a proclamé sa victoire à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle qui s’est tenu le 10 avril 2016 dans un climat de forte tension après des mobilisations citoyennes importantes à l’initiative de plusieurs collectifs de la société civile.
Cette réélection controversée est contestée par les candidats de l’opposition qui se sont réunis pour dénoncer un « hold up électoral ». Des dizaines de militaires ont disparus ; des arrestations, des intimidations des militants de la société civile et de l’opposition, et des détentions illégales ont eu lieu et se poursuivent.
Le pays apparaît fragmenté plongé dans une crise politique où les dissensions au sein de l’armée et la probabilité d’une reprise des armes par les mouvements politico-militaires deviennent de plus en plus fortes, alors que la situation régionale reste incertaine, en Libye d’abord, mais aussi en RCA, au Soudan ou au Niger.
Pour mieux comprendre ce pays qui constitue le pivot stratégique de la présence militaire française dans la région, la fondation Gabriel Péri recevait :
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- Marielle Debos, chercheure, auteure du livre Le métier des armes au Tchad, éd. Karthala (2013),
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- Makaila Nguebla, journaliste, blogueur http://www.makaila.fr/
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- Bruno Angsthelm, chargé de mission Afrique au CCFD-Terre solidaire.