Journée d'étude (mars 2016)
Les actes du colloque sont publiés dans le numéro 386 de la Pensée.
Présentation :
Le « retour à Kant » de la fin du XIX° siècle était une réaction contre « l’esprit spéculatif » hégélien et aussi contre les tendances socialistes dont Hegel était accusé, « traité en chien crevé » selon Marx. Ainsi le néo-kantisme est une pensée soupçonnée d’être réactionnaire qui a jeté sur Kant une ombre têtue d’une réputation conservatrice. Pourtant Kant fut l’un des très rares Allemands à soutenir la Révolution française, à ne pas condamner la Terreur, et même à justifier (de façon complexe) l’exécution du roi de France.
À moins d’une improbable inconséquence chez ce penseur fort systématique, on peut supposer que cette position révolutionnaire est fondée sur l’ensemble de sa philosophie, qu’il s’agisse de la théorie de la connaissance, de la morale, de la pédagogie, de l’esthétique, et bien sûr du droit.
Lire Kant en ses révolutions conceptuelles qui fondent ses choix politiques est l’objet de cette journée d’étude.
Programme
- Jean-François Kervégan, professeur à l’Université Paris I, Membre senior de l’Institut universitaire de France, La révolution sans histoire
- Magali Rigaill, professeure de Lettres Supérieures au lycée Claude Monet à Paris, membre du GEMR, La politique du transcendantal
- Hadi Rizk, professeur de Première Supérieure au lycée Henri IV à Paris, Figure théologico-politique de la loi
- Paul Clavier, professeur à l’ENS Ulm, Paris, La révolution copernicienne
- Annie Ibrahim, professeure honoraire de Première Supérieure au lycée Chaptal à Paris, membre du GEMR, Le libre jeu de l’imagination esthétique : révolution ?
- Guillaume Pigeard de Gurbert, professeur de Première Supérieure au lycée Gay-Lussac à Limoges, Le sens du temps
- Christian Ferrié, professeur de Première Supérieure à Strasbourg, chercheur associé au CREPHAC, Le réformisme en révolution
- Luc Vincenti, professeur à l’Université Paul-Valéry de Montpellier 3, chercheur à CRISES EA 4424 et associé au CHSPM, Membre du GEMR, Personnalité morale et raison archétype (dans la philosophie pratique de Kant)
Organisée par La Pensée, la Fondation Gabriel Péri et le Groupe d’Études du Matérialisme Rationnel (GEMR).