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Après 5 ans de procédure, Jean-Bosco Talla, directeur du journal Germinal et initiateur des conférences-débats de La Grande palabre, dont la Fondation Gabriel Péri a soutenu les activités, a obtenu l’annulation par le tribunal administratif de l’interdiction de la Grande palabre et la condamnation de l’Etat camerounais à verser 3 000 000 de FCFA de dommages. Il s’agit d’une victoire majeure pour l’organisation de réunions publiques dans ce pays où les libertés fondamentales sont corsetées par le régime dictatorial de Paul Biya, 87 ans, au pouvoir depuis 1982. 

Jean-Bosco Talla : « L’essentiel pour nous, ce sont les conséquences et les implications de ces décisions qui sont immenses pour toute la société. Elles paralysent les dérives maladives des autorités administratives dans leurs manies d’interdire systématiquement les réunions publiques. Elles libèrent ainsi le champ des réunions publiques et les sous-préfets ne pourront plus dire que les médias et autres entreprises de presse n’ont pas vocation à organiser les réunions publiques ou les conférences-débats ».

« Il existe au Cameroun, une jurisprudence Germinal, en matière de réunions publiques. Et il est aussi désormais interdit aux autorités administratives d’interdire les réunions publiques».  

Pour en savoir plus :

« Cameroun – Réunions publiques: La Justice condamne l’Etat du Cameroun dans les affaires l’opposant au journal Germinal », Cameroon-Info.Net, 24 février 2020.

« Réunions publiques : L’Etat du Cameroun condamné dans les affaires l’opposant au journal Germinal« , Germinal, 23 février 2020.

 

Les conférences-débats de la Grande palabre ont donné lieu à deux publications : Repenser et reconstruire l’opposition camerounaise. Questions sur la quête de sens et la subjectivation politique (éditions terroirs, 2014) et Société civile et engagement politique au Cameroun : enquêtes, analyses, enjeux et perspectives (éditions Samory, 2015).

 

 

Dans un article intitulé, « Débattre politique pour construire l’espace public et renforcer la culture critique : La question des « interdictions illégales » de La Grande Palabre (Yaoundé, 2011-2015)« , Cindy Morillas, docteure en sciences politiques, retrace la création de La Grande palabre, sa place dans l’histoire de la culture critique camerounaise ainsi que les modalités par lesquelles cinq de ses sessions ont été interdites et les réponses des organisateurs.

En 2013, Jean-Bosco Talla a participé à la 3ème édition des colloques internationaux de Dakar : Le retour de la question politiques : crise de la représentation et luttes démocratiques en Afrique. Son intervention intitulée « La nature des Etats, cause profonde des crises politiques et de citoyenneté en Afrique. Observations sur la situation politique au Cameroun » est disponible dans les actes.