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Colloque scientifique international, 1er-3 décembre 2021

Sous la direction de François-Olivier Touati de l’Université de Tours

Le congrès, qui s’est tenu à Tours du 25 au 30 décembre 1920, représente un moment décisif pour la Gauche et le paysage politique français. Après la grande guerre et la révolution russe, les perspectives font l’objet d’importants débats : réformisme ou révolution immédiate, adhésion à l’organisation de la IIIe Internationale dans la mouvance de la Révolution bolchevique ou compromis avec la bourgeoisie de mouvance radicale et donc les partis politiques nationalement institués, liaison avec les syndicats ouvriers, lutte classe contre classe ou convergence patriotique, internationalisme, pacifisme ou militarisme, opposition à l’impérialisme colonial ou défense des intérêts nationaux au nom des missions « civilisatrices », telles sont notamment les options devenues clivantes. La résolution votée par la majorité des participants donne naissance au parti communiste, tandis que les courants de Longuet et Blum conservent l’ancien parti qui garde le nom de SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière).

Quelles en sont les inspirations, de la pensée marxiste convergente ou distante d’autres tendances, qu’en retenir et en quelles applications la traduire dans les sociétés ? Quels sens multiples ce congrès, tenu pour fondateur, a-t-il revêtus ? Quelle est sa place dans la société française, et son impact international ? Quels en ont été les acteurs, les idéaux et les objectifs ? La construction de son histoire et les usages de sa mémoire ?

C’est afin de mesurer et revisiter ces enjeux, mieux évaluer la portée de l’événement, que les historiens de Tours ont souhaité, autour de son centenaire et plus de 50 ans après les travaux pionniers que lui a consacrés Annie Kriegel, organiser ce colloque international.

 

Programme
Mercredi 1er décembre, à partir de 12 h 30 : accueil

Hôtel de Ville de Tours, Salle des Fêtes

13 h 30 : Réception et introduction

  • Emmanuel Denis, Maire de Tours
  • Bertrand Renaud, Maire adjoint de Tours, en charge du Patrimoine
  • Arnaud Giacometti, Président de l’Université de Tours
  • Thomas Sigaud, Doyen de la Faculté des Arts et Sciences humaines
  • Thierry Mérel, Fondation Jean Jaurès
  • Serge Wolikow, Fondation Gabriel Péri
  • François-Olivier Touati, Professeur à l’Université de Tours

Le Congrès de Tours vu d’en bas (SFHPo)

15 h : Jean Vigreux, Typologie et synthèse des enquêtes régionales. Nouvelles approches et nouveau bilan

15 h 45 : Fédérations majoritaires : deux exemples

  • Les Bouches-du-Rhône (Florent Gouven)
  • Le Calvados (Jérôme Letournel)

Pause

17 h : Deux exceptions

  • Le Jura (Corentin Lahu)
  • Les Côtes-du-Nord (Alain Prigent)

18 h : Un autre regard. Place et rôle des femmes au Congrès de Tours (Judith Bonnin)

19 h : Spectacle Université de Tours, Tanneurs, Salle Thélème

Rejouer les journées du Congrès de Tours

 

Jeudi 2 décembre

Hôtel de Ville de Tours, Salle des Fêtes

Qu’en savons-nous ?

9 h : Jean-François Bérel, La vie politique en Indre-et-Loire au moment du Congrès de Tours

Catherine Douzou et Sophie Mentzel, Le Congrès de Tours comme spectacle

10 h : Julien Chuzeville, L’historiographie de la création du Parti communiste en France

Éric Lafon, Le PCF et l’histoire du congrès de Tours (1920-1930). Un retour sur l’historiographie communiste. Établir et défendre une légitimité et une identité.

Pause

11 h 30 : Michel Dreyfus, Le congrès de Tours et le mouvement coopératif de consommation

Jackie Fourniol, La formation professionnelle des ouvriers à la veille du Congrès de Tours

12 h 30 : Pause. Déjeuner : buffet Salle des mariages

14 h : Guillaume Roubaud-Quashie, Les Jeunes socialistes face à l’adhésion à l’IC en 1920 : enjeux juvéniles, enjeux socialistes

Romain Ducoulombier, Au chevet d’un parti naissant : les délégués de l’Internationale communiste et la scission socialiste de Tours

Denis Lefebvre, La Franc-maçonnerie et le Congrès de Tours

Pause

16 h 15 : Gilles Candar, Sur Jean Longuet (sous réserve)

Romain Delmas, Le Congrès de Tours et les anarchistes, entre organisation et discipline, la fin peut-elle justifier les moyens ?

18 h Conférence chantée : Jean-Marie Moine, « Du temps des cerises à l’Internationale : chansons de lutte, chansons ouvrières » (Université de Tours, site Tanneurs, Amphithéâtre Extension 1). 

20 h 30 : Banquet Salle des Mariages de l’hôtel de ville de Tours : menu du 27 décembre 1920 (sur réservation)

 

Vendredi 3 décembre

Université de Tours, Site des Tanneurs, Amphithéâtre Extension 1

Échos et incidences

9 h : Philippe Branger, À Vierzon : autour du congrès de Tours et des premières années du PCF

Éric Nadaud, Jean Zyromski et le congrès de Tours. De la défense de la « vieille maison » en 1920 à l’adhésion au PCF en 1945. Rupture ou continuité ?

Dominique Maugars, St Pierre des Corps : la grève de 1920, du Paris-Orléans à Rimailho

Pause

Liberté des Peuples ?

11 h : Quentin Gasteuil, « Servir, par tous les moyens, sauf par la guerre, l’action émancipatrice ». Le congrès de Tours, les socialistes et la question coloniale : une mise en perspective

Habib Kazdaghli, La participation des socialistes de Tunisie au congrès de Tours

Pause-Déjeuner

14 h : François-Olivier Touati, L’Algérie et le congrès de Tours. Charles-André Julien, Homo Turonus

Jérôme Bocquet, Le Congrès de Tours et le Proche-Orient, 1920-2020, un « non-lieu » de l’historiographie ?

Vu d’ailleurs

15 h 15 : Enrico Toniolo, Le congrès de Tours et le Parti socialiste italien. Influence, réception, différences et similitudes avec le congrès de Livourne

Adeline Pichonnat, Le congrès de Tours vu par la presse allemande

Michel Rapoport, Le congrès de Tours vu d’outre-Manche

17 h : Conclusions

Comité scientifique 

  • Ludivine Bantigny (Université de Rouen Normandie)
  • Thomas Beaumont (Liverpool John Moores University)
  • Paul Boulland (CNRS-Centre d’Histoire sociale)
  • Gilles Candar (CPGE- Société d’études jauresiennes)
  • Noëlline Castagnez (Université d’Orléans/SFHIpo)
  • Julien Chuzeville
  • Sophie Cœuré (Université de Paris 7-Denis Diderot)
  • Michel Dreyfus (CNRS-Centre d’Histoire sociale)
  • Vincent Duclert (Sciences Po- EHESS)
  • Romain Ducoulombier (Lycée de Noordover-Université du Littoral Boulogne)
  • Rémi Fabre (Université de Paris-Est-Créteil)
  • Jacques Girault (Université de Paris 13)
  • Pascale Goetschel (Université de Paris 1)
  • José Gotovitch (Université Libre de Bruxelles)
  • Anne Jollet (Université de Poitiers)
  • Jean-Marc Largeaud (Université de Tours)
  • Guia Migani (Université de Tours)
  • Jean-Yves Mollier (Université de Versailles-Saint-Quentin)
  • Pascal Ory (Université de Paris 1)
  • Claude Pennetier (CNRS-Centre d’histoire sociale)
  • Silvio Pons (Università di Roma, Tor Vergata)
  • Michel Rapoport (Université de Paris-Est-Créteil)
  • Timothy Rees (University of Exeter)
  • Gilles Richard (Université de Rennes)
  • Peter Schöttler (Frei Universität, Berlin, CNRS)
  • Benjamin Stora (Université de Paris 13/ IGEN)
  • Brigitte Studer (Université de Berne)
  • Jean Vigreux (Université de Bourgogne)
  • Serge Wolikow (Université de Bourgogne)

Organisation : François-Olivier Touati (Université de Tours)

Colloque scientifique international organisé par l’Unité mixte de recherches CITERES-EMAM (CNRS-Université de Tours), avec le concours et la participation de la Société Française d’Histoire politique et le soutien de la Faculté des Arts et Sciences humaines, du Département d’Histoire et d’Archéologie de l’Université de Tours et la Ville de Tours.

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