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Jeudi 5 juin de 18h30 à 20h30
À l’espace Oscar Niemeyer, salle 26-27 (1er sous-sol)
8 avenue Mathurin Moreau 75019 Paris
Inscription obligatoire à inscription@gabrielperi.fr
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Présentation:

Après une première séance consacrée au retrait militaire de la France d’une partie de l’Afrique de l’Ouest, aux recompositions géopolitiques et aux nouvelles alliances dans l’espace sahélien, cette seconde rencontre s’intéresse aux expériences politiques conduites dans les différents pays. Le soutien populaire dont ont pu bénéficier les régimes issus des coups d’Etat militaires successifs au Mali (2020 et 2021), au Burkina Faso (2022) et au Niger (2023), ont exprimé la revendication de construire des pays réellement souverains débarrassés des relations néocoloniales avec la France. Mais la dimension autoritaire de ces régimes qui menacent les libertés fondamentales, les opposants et contre-pouvoirs inquiète et ne peut se justifier par la volonté de ces régimes de mettre en place un projet de transformation radicale endogène, dont on voit par ailleurs encore assez peu les contours.

Au Sénégal, la dynamique du changement a opéré par une alternance démocratique à la faveur d’une mobilisation massive pour un projet politique de reconstruction nationale et contre la dérive autoritaire de Macky Sall. Les élections présidentielles d’avril 2024 puis législatives en novembre ont donné une large victoire aux Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF). Fondé en 2014, ce jeune parti s’est construit une base populaire en revendiquant une souveraineté réelle sur les ressources et la gestion du pays, en promouvant l’éthique à tous les niveaux de la société, la compétence et la bonne gouvernance.

Ces évolutions donnent lieu à des narratifs contradictoires. Comment analyser les différentes expériences en cours et leur rupture avec les relations néocoloniales, des régimes issus de coup d’État militaire au processus démocratique sénégalais ? S’agit-il d’expériences révolutionnaires sur le plan social, économique et politique ? Avec quel projet régional ? Comment dans ce nouveau contexte construire une coopération entre la France, l’Europe et l’Afrique au service des populations et pour répondre aux défis communs ?

L’objectif de cette séance est d’interroger les expériences politiques en cours à l’aune de l’enjeu de la construction d’une souveraineté démocratique et d’une intégration panafricaine au service des peuples africains.

Avec:

  • Dr Salifou Boubé Yacouba, philosophe anthropologue (à distance depuis le Niger)
  • Ndongo Samba Sylla, économiste (à distance)
  • Félix Atchadé, responsable du collectif Afrique du PCF.
  • El Hadj Abdoulaye Seck, économiste au Front pour une révolution anti-impérialiste, populaire et panafricaine (FRAPP), Sénégal : L’Agenda national de transformation – Vision 2050 (à distance)
  • Isabel Borges-Voltine, Parti africain pour l’indépendance du Cap Vert (PAICV) : L’héritage de Cabral, théoricien des luttes pour la souveraineté dans les luttes actuelles.
  • Guillaume Bagayoko, docteur en science politique, enseignant à l’Institut d’études politiques de Lille : Le cas du secteur minier au Mali (sous réserve).

Grand témoin : Catherine Coquery-Vidrovitch, historienne.

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