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Image générée à partir d'une intelligence artificielle.

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Conférence organisée le 5 juin à l’espace Oscar Niemeyer (Paris).

Avec:

  • Ndongo Samba Sylla, économiste, directeur de recherche pour la région Afrique au sein d’International Development Economics Associates (IDEAs) (à distance)
  • Dr Salifou Boubé Yacouba, philosophe anthropologue (à distance depuis le Niger)
  • El Hadj Abdoulaye Seck, économiste au Front pour une révolution anti-impérialiste, populaire et panafricaine (FRAPP), Sénégal : L’Agenda national de transformation – Vision 2050 (à distance)
  • Isabel Borges-Voltine, Parti africain pour l’indépendance du Cap Vert (PAICV) : L’héritage de Cabral, théoricien des luttes pour la souveraineté dans les luttes actuelles.
  • Félix Atchadé, responsable du collectif Afrique du PCF.

Grand témoin : Catherine Coquery-Vidrovitch, historienne.

Animation : Chrystel Le Moing, Fondation Gabriel Péri.

Présentation:

Après une première séance consacrée au retrait militaire de la France d’une partie de l’Afrique de l’Ouest, aux recompositions géopolitiques et aux nouvelles alliances, cette seconde rencontre s’intéresse aux expériences politiques menées dans les différents pays. Les régimes conduits par des militaires au Mali, au Burkina Faso et au Niger bénéficient d’un soutien populaire, en raison de leur ambition affichée de construire des pays réellement souverains et de rompre avec le néocolonialisme. Des aspirations largement partagées au sein des populations. Mais, l’aspect autoritaire de ces régimes qui menace les libertés fondamentales, les opposants et les contre-pouvoirs, suscite de vives inquiétudes et ne saurait être justifié par leur volonté de mettre en œuvre un projet de transformation radicale et endogène qui reste à définir.

Au Sénégal, la dynamique du changement s’est opérée par une alternance démocratique à la faveur d’une mobilisation massive pour un projet politique de reconstruction nationale et contre la dérive autoritaire de Macky Sall. Les élections présidentielles d’avril 2024 puis législatives en novembre ont donné une large victoire aux Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF). Fondé en 2014, ce jeune parti s’est construit une base populaire en revendiquant une souveraineté réelle sur les ressources et la gestion du pays, en promouvant l’éthique à tous les niveaux de la société, la compétence et la bonne gouvernance.

Ces évolutions donnent lieu à des narratifs contradictoires. Comment analyser les différentes expériences en cours et leur rupture avec les relations néocoloniales, des régimes issus de coup d’État militaire au processus démocratique sénégalais ? Quelle définition donnent-ils à la souveraineté ? S’agit-il d’expériences révolutionnaires sur le plan social, économique et politique ? Avec quel projet régional ? Comment dans ce nouveau contexte construire une coopération entre la France, l’Europe et l’Afrique au service des populations et pour répondre aux défis communs ?

L’objectif de cette séance est d’interroger les expériences politiques en cours à l’aune de l’enjeu de la construction d’une souveraineté démocratique et d’une intégration panafricaine au service des peuples africains.

En savoir plus :