Coupole de l’Espace Niemeyer,
8 avenue Mathurin Moreau (Paris 19^e)

À l’occasion de son vingtième anniversaire, la Fondation Gabriel Péri a décidé d’organiser un colloque sur les fractures et les convergences possibles dans les milieux populaires et le monde du travail. Cette manifestation se situe dans le prolongement de plusieurs initiatives qui ont marqué l’activité de la Fondation ces dernières années, comme le séminaire sur les transformations de la structure sociale contemporaine ou encore le colloque sur le rapport au politique des classes populaires. Les résultats de la dernière séquence électorale ont confirmé les tendances à l’œuvre depuis de nombreuses années, mises en exergue dans les travaux de la Fondation. Mieux comprendre les facteurs de division, d’émiettement et d’opposition présents afin de les dépasser ; se placer en position de favoriser les convergences pour faire émerger une conscience plus affirmée des intérêts communs sont devenus des questions prioritaires.

Reconquérir les milieux populaires est un enjeu décisif pour les forces dont l’objectif est de transformer en profondeur la société dans une perspective de progrès social, démocratique et écologique. En liant son vingtième anniversaire à l’approfondissement d’une thématique aussi essentielle, la Fondation Gabriel Péri souhaite illustrer en acte la conception qu’elle a de sa mission au service du débat public et du rayonnement des idées de progrès humain et d’émancipation.

9h30

Accueil

10h-10h20

Introduction. Alain Obadia, président de la Fondation Gabriel Péri.

10h30-11h30

Table ronde n° 1 – Le monde du travail: quel visage contemporain?

Quelle est la réalité du monde du travail aujourd’hui ? Les évolutions depuis un siècle sont très nettes concernant la salarisation, l’emploi féminin, les secteurs d’activité, les professions, les besoins en formation initiale et continue, les niveaux de qualification, les statuts, les relations entre travail prescrit et réel, la pérennité dans un poste, la sous-traitance et le fractionnement du procès de production, l’intensification, la précarisation… En quoi ces évolutions contribuent-elles à diviser les intérêts des travailleurs ou au contraire à les faire converger?

Avec :

• Michaël Orand, économiste statisticien, chef de la mission d’analyse économique à la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares).
• Sophie Béroud, professeure de science politique à l’Université Lumière Lyon-2 et membre du laboratoire Triangle. 

Animation: Chrystel Le Moing, chargée de mission à la Fondation Gabriel Péri.

11h45-12h45

Table ronde n° 2 – Les ressorts des mobilisations populaires dans les territoires

Penser les mobilisations populaires ne peut se faire en négligeant la question territoriale. D’une part, les formes, les objets, les acteurs de ces mobilisations peuvent varier quand on considère ce critère. D’autre part, à l’échelle des communes et des intercommunalités, un certain nombre d’expériences sont menées qui contribuent à tisser de nouveaux liens de classe. Quelles leçons de plus large portée en tirer pour construire une nouvelle conscience de classe?

Avec :

• Patrice Bessac, maire de Montreuil, président d’Est-Ensemble.
• Laurence Bernier, responsable du comité de défense des hôpitaux de Dole.

Animation : Josépha Dirringer, maîtresse de conférences HDR en droit privé à l’Université de Rennes I, rattachée à l’Institut de l’Ouest : Droit et Europe.

14h15 -14h35

Remise du prix de la FGP par Serge Wolikow, président du Conseil scientifique de la Fondation Gabriel Péri.

14h45-16h15

Table ronde n° 3 – Construire une nouvelle conscience de classe dans le monde du travail

Parce qu’elle est le lieu où le travail crée les richesses, parce qu’elle reste un espace majeur de socialisation et d’affirmation collective, parce que son activité devrait être axée sur la réponse aux besoins de la société, l’entreprise occupe une place déterminante dans une perspective de développement de convergences au sein du monde du travail. Les mobilisations que cela implique comportent tout à la fois des dimensions sociale, économique, écologique ou encore démocratique. Dans ce contexte, les luttes syndicales pour défendre les intérêts collectifs du salariat et pour conquérir des droits nouveaux liés à l’évolution des technologies, des organisations du travail, des modes de vie et des mentalités ont une importance toute particulière. Quelles leçons tirer des mobilisations réussies dans des entreprises? Mais au-delà, quelles réformes et transformations promouvoir dans une perspective d’émancipation collective?

Avec :

• Caroline Blanchot, secrétaire générale de l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens CGT (l’Ugict-CGT).
• Marie-Claire Cailletaud, membre honoraire du Conseil économique social et environnemental.
• Frédéric Mellier, conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine, auteur de l’article « ‘Blocs’ politiques ou unité du salariat?»(La Pensée, n° 412, 2022).
• Manon Ovion, préparatrice de commandes chez Vertbaudet, déléguée syndicale CGT.

 Animation : Stéphane Bonnéry, directeur de la Revue la Pensée.

16h30-18h00

Les milieux populaires et le monde du travail: un défi politique majeur. Entretien avec Fabien Roussel, secrétaire national du PCF.

Peut-on envisager pour la France un chemin de progrès sans la mobilisation consciente et active des milieux populaires et du monde du travail ? Cette question est posée en grand à tous les responsables politiques, en particulier depuis que l’abstention a gagné une partie significative de ceux-ci. Beaucoup semblent s’en accommoder et élaborent des tactiques électorales contournant la question. D’autres s’y montrent attachés, mais semblent peiner à trouver un écho puissant. Quelle ambition et quelles voies de politisation envisager pour les milieux populaires et le monde du travail?

Animation : Louise Gaxie, directrice de la Fondation Gabriel. Péri

18h05-18h15

Conclusion. Guillaume Roubaud-Quashie, vice-président de la Fondation Gabriel Péri

18h30-20h00

Réception