Les Rencontres d’histoire critique de Gennevilliers, 8e édition

Sports en-jeux!

24 et 25 novembre 2023.

Programme

Depuis 2009, les Rencontres d’histoire critique se déroulent la dernière semaine du mois de novembre dans toute la ville de Gennevilliers (Espace Grésillons, Cinéma Jean-Vigo, Espace Mandela et établissements sportifs). Intitulée « Sports En-Jeux », cette 8^e édition était organisée par les Cahiers d’Histoire, leurs ami.e.s et leurs partenaires, l’Université populaire de Gennevilliers, le cinéma Jean Vigo, l’Institut de Recherche de la FSU, la Fondation Gabriel Péri et la ville de Gennevilliers.

La Fondation Gabriel Péri y a coorganisé deux tables rondes.

Table ronde : Sport pour toutes et tous ?

Le combat pour le sport est, dès la fin du XIX^e siècle, une dimension de l’action des organisations ouvrières face à l’activité sportive dominée et réservée à la bourgeoisie. Les syndicats puis les forces politiques ouvrières concourent à la création d’organisations sportives ouvrières avec notamment l’appui des municipalités. La conception d’un sport ouvrier séparé et concurrent du sport bourgeois est relayée par la proposition du sport populaire qui défend l’accessibilité du sport à tous tout en portant des valeurs de solidarité et d’émulation contre la marchandisation et le modèle concurrentiel à outrance. Aujourd’hui, la démarche en faveur du sport pour toutes et tous est une alternative forte aux différentes dérives des pratiques et consommations sportives qui existent en France et à l’échelle mondiale.

• La FSGT dans la deuxième moitié du XXe siècle : sport populaire ou sport ouvrier ? Benoît Caritey, maître de conférences à la faculté des sciences du sport de Dijon, spécialiste de l’histoire politique du phénomène sportif et de l’histoire de l’éducation physique scolaire.
• Du sport ouvrier au sport pour toutes et tous. Entretien vidéo avec Emmanuelle Bonnet-Oulaldj, Co-Présidente de la Fédération Sportive et Gymnique du Travail (FSGT).
• Sur le terrain et dans la guérilla, parcours d’un sportif populaire : Rino Della Negra. Dimitri Manessis, docteur en histoire contemporaine, co-auteur avec Jean Vigruex de  Rino Della Negra, footballeur et partisan (éd. Libertalia, 2022).

Animé par Serge Wolikow, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université de Bourgogne, président du Conseil scientifique de la Fondation Gabriel-Péri.

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Table ronde : Olympisme, alter-olympisme, anti-olympisme

Dans quelques mois, Paris accueillera les Jeux de la XXXIIIᵉ olympiade. La longue histoire des Jeux olympiques traduit une série de contradictions avec la noble mission d’unité et de paix entre les nations que cet événement est censé représenter. Coûts élevés, impacts environnementaux et sociaux colossaux, corruption, outil de propagande historique, nombreuses sont les critiques portées contre l’Olympisme.

Cette table ronde fera le point sur l’histoire et le présent des mobilisations autour des Jeux entre boycotts politiques, mais aussi structuration de projets alter-olympiques à l’image des Spartakiades de l’Internationale rouge sportive.

• Le succès oublié des manifestations sportives internationales ouvrières. Karen Bretin-Maffiuletti, maîtresse de conférences en histoire du sport et des loisirs à l’université de Bourgogne Franche-Comté, spécialiste de l’histoire du mouvement sportif ouvrier, de l’histoire des sports et loisirs dans les milieux populaires et du rapport entre le sport et la presse.
• Le boycott des JO de Moscou : le combat anticommuniste de l’extrême droite française. Valentin Guéry, docteur en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) de l’université Paris-Nanterre, rattaché au laboratoire de recherche de l’Institut des sciences sociales du politique. Il est socio-historien du sport et travaille sur les usages politiques du sport par l’extrême droite française.
• Les Jeux de Paris 2024, une cause sans adversaires ? Igor Martinache, sociologue, maître de conférences à l’UFR STAPS de l’Université de Paris-Nanterre et membre de l’Institut des sciences sociales du politique. Il a notamment réalisé une socio-histoire des appropriations du sport par le milieu communiste français.

Animé par Louise Gaxie, directrice de la Fondation Gabriel-Péri.

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Table ronde : Pour 2024, quoi faire avec l’argent public ?

Avec Sylvie Zaidmann, directrice du musée de la Libération de Paris, Musée Jean-Moulin, Musée Général Leclerc; Eric Lafon, directeur du Musée de l’Histoire vivante à Montreuil; Thomas Le Goff, Responsable de la relation avec les publics au Musée de l’Histoire vivante; Pierre Chancerel, directeur des Archives départementales des Haut-de -Seine; Jean-Yves Carrez-Maratray, professeur d’histoire ancienne, Université Sorbonne Paris Cité, président de la section d’histoire ancienne du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques; Lounis Amedjkouh, responsable du service des Sports de la ville de Gennevilliers; Zine Boukriche, élu de Gennevilliers, professeur d’EPS, chargé de cours à l’université en histoire de l’EPS. Animée par Anne Jollet, historienne, rédactrice des Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique.

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Table ronde : Sport, genre et éducation coordonnée par l’Institut de recherche de la FSU

Animé par Paul Devin, président de l’Institut de recherche de la FSU, avec Claire Angelini, cinéaste, réalisatrice du film Naviguer et tenir, Lucile Grès, professeur d’EPS, Syndicat national des professeurs d’éducation physique, et Sylvie Cromer, sociologue, professeure à l’université de Lille 2.

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Table ronde : Les sports: passions et commerce, bon ménage ?

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Conférence conclusive avec Bernard Thibault, membre du Comité d’organisation des JO 2024, François Da Rocha, historien du sport et Eric Serres, journaliste sportif à l’Humanité, animé par Anne Jollet, co-organisatrice des Rencontres d’histoire.