Y a-t-il de « nouveaux » mouvements sociaux qui marqueraient aujourd’hui un nouveau rapport entre les citoyens et « le politique » ? Mouvement des « indignés », « OCCUPY », « révolutions arabes », révolutions « orange »… dessineraient, malgré leur diversité, un mouvement mondial de contestation des systèmes de représentation politique y compris des représentations « démocratiques », de la démocratie syndicale mais aussi du libéralisme financier. Animés notamment par les jeunes diplômés précarisés, ces mouvements doivent-ils leur originalité à leur démarche autogestionnaire et aux potentialités des nouvelles technologies de l’information : donner la parole et la visibilité politique aux « sans voix » ? Ou doivent-ils être confrontés aux « nouveaux » mouvements sociaux des années 60-70 d’où sont issus les mouvements féministes, écologistes, les associations de défense des « droits humains», des minorités politiques, et des « sans » ?
L’objet de ce colloque n’était pas de répondre globalement à des questions aussi complexes, mais plutôt de construire quelques pistes pour faire la part du « nouveau » dans ces recherches d’un lien entre la représentation politique et syndicale et les formes de démocratie directe, sans oublier par ailleurs la part de l’héritage historique des débats politiques et culturels issus de 1968.
La participation de chercheurs et de militants d’Europe et des USA a permis de préciser en quelle mesure il s‘agit d’enjeux politiques mondiaux, et aussi de processus en cours de réalisation (notamment en Grèce et en Espagne), sans que l’on sache encore quel sera leur aboutissement.
Jean Lojkine
ISBN : 978-2-916374-95-6, Août 2015, 236 pages, 7 €