Est-il possible d’envisager, dans un pays capitaliste développé comme la France un secteur « socialisé », c’est-à-dire reposant sur l’association des travailleurs, avec un financement appuyé sur l’épargne des ménages et totalement déconnecté, au moins directement, des marchés financiers ?
C’est la conviction de Tony Andréani, qui en propose ici l’architecture, les objectifs, les relations avec le secteur capitaliste et l’intersection avec l’économie solidaire.
Quand, de presque tous les côtés, citoyens et salariés sont priés de se plier aux dogmes et aux exigences des marchés financiers, réputés « indépassables » le travail, de Tony Andréani invite au contraire à la réflexion pour leur opposer des alternatives neuves et crédibles.
Les propositions qu’il développe dans cette note de la fondation Gabriel Péri sont donc soumises au débat, dans un moment – crise financière, crise politique, crise de la dette et de la construction européenne – où le besoin de perspectives pour en sortir ne cesse de grandir.
Tony Andréani est professeur émérite de Sciences politiques à l’université de Paris VIII. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le socialisme, notamment Le socialisme est (a)venir (2 volumes, 2001 et 2004, Éditions Syllepse).