Manouchian

39,00

Missak et Mélinée Manouchian, deux orphelins du génocide des Arméniens engagés dans la Résistance française.

Astrig Atamian, Claire Mouradian, Denis Peschanski

Editions textuel, parution le 08.11.2023

Quatre-vingts ans après son exécution et celle de ses camarades de l’Affiche rouge, Missak Manouchian fait son entrée au Panthéon, accompagné de sa femme Mélinée. Cet ouvrage retrace l’itinéraire de ce couple de résistants communistes, tous deux orphelins survivants du génocide des Arméniens de 1915.

Missak et Mélinée se sont rencontrés dans le Paris du Front populaire et c’est ensemble qu’ils s’engagent au sein d’un groupe armé très actif de la Résistance, les FTP-MOI de la région parisienne. Repérés, filés, arrêtés et torturés par les policiers français au service de l’occupant allemand, 23 d’entre eux sont condamnés à mort lors du procès de l’Affiche rouge : 22 seront fusillés le 21 février 1944 et la vingt-troisième, Golda Bancic, sera guillotinée en Allemagne quelques semaines plus tard. La magnifique dernière lettre de Missak à Mélinée, rédigée quelques heures avant son exécution, inspire un vibrant poème à Aragon, puis une chanson à Léo Ferré, inscrivant Manouchian dans la mémoire collective. L’odieuse Affiche rouge, placardée dans toutes les grandes villes de France en 1944 et dénonçant «l’armée du crime», est ainsi devenue un emblème de la Résistance. On a voulu faire de ces combattants des criminels, on en fera des héros.

En reconstituant le parcours des Manouchian, les trois historiens Astrig Atamian, Claire Mouradian et Denis Peschanski ont mené une enquête dans des archives inexplorées jusque-là. De nombreux documents inédits – photographies, correspondances, archives familiales, policières et administratives… – jalonnent ce passionnant récit.

Cet ouvrage est publié avec le soutien de l’UGAB, de la Fondation d’entreprise La Poste, du ministère des armées, d’Amber Capital, de la Fondation Aznavour, de la Fondation Boghossian, de la Fondation Gabriel Péri, de la Fondation Topalian et d’Olivier Legrain, créateur du fonds de dotation Riace France pour les migrants.