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Ce colloque est organisé les 25-27 janvier 2023 en salle 100 du campus Condorcet par Olivier Dard (Sorbonne Université, UMR CNRS 8138 SIRICE), Noëlline Castagnez (université d’Orléans, laboratoire POLEN EA 4710), Maxime Launay (Sorbonne Université, UMR CNRS 8138 SIRICE), Gilles Richard (université de Rennes 2, UMR CNRS 6051 Arènes), Jean Vigreux (université de Bourgogne, LIR 3S). Organisé par la Société française d’histoire politique (SFHPO), le colloque est également soutenu par l’Institut universitaire de France (IUF) et le laboratoire ICEE (EA 2291).

Si l’impact de la révolution d’Octobre et ses conséquences, la « grande lueur à l’Est », la naissance de la IIIe Internationale (Komintern) en 1919 et celle des partis communistes, notamment français et italien, ont fait l’objet de multiples travaux, l’envers de cette histoire, le rejet du communisme sous la forme de l’antibolchevisme, de l’anticommunisme et de l’antisoviétisme ont été beaucoup moins étudiés. Sans oublier les dénonciations qu’ont pu inspirer d’autres modèles communistes, de Pékin à la Havane.

Plus encore que l’antifascisme et peut-être même que l’antiaméricanisme, l’anticommunisme est un parent pauvre de l’historiographie. Il n’existe à ce jour, pour s’en tenir à la France, qu’une synthèse, inachevée, d’une histoire de l’anticommunisme hexagonal ; et même si des collectifs ont été publiés sur l’anticommunisme transnational et la guerre froide, le chantier demeure immense[1]. Dresser en amont du colloque un bilan précis de l’état des recherches est un défi que les organisateurs du colloque entendent bien relever.

Le colloque a cependant d’autres ambitions. Une première serait de préciser les significations de l’anticommunisme afin de mettre en lumière le fait que cet objet, polymorphe et polysémique, est beaucoup moins univoque que ne l’ont considéré les communistes eux-mêmes ou leurs adversaires les plus acharnés. Pourtant, au fil des décennies qui scandent l’intitulé de cette rencontre projetée, partant d’Octobre et aboutissant à la chute de l’URSS le 26 décembre 1991, l’anticommunisme a pu évoluer, conservant certes des invariants, mais s’adaptant aussi aux évolutions politiques, sociales, culturelles sans négliger les enjeux géopolitiques de l’Europe du XXe siècle – empires coloniaux inclus. Ainsi présenté, l’anticommunisme relève, comme l’antifascisme ou l’antiaméricanisme, de l’histoire des idées et des représentations (littérature, chanson, cinéma, photographie) à l’heure de la société de masse et d’événements majeurs (conquête spatiale) qui aura ainsi toute sa place dans ce colloque…

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