Séance 6 du séminaire des 6 Fondations
18 novembre 2020
Présentation
La question du revenu universel revient régulièrement dans le débat public. Pour ses partisans, avec les nouvelles technologies, le travail serait en voie de disparition et l’objectif du plein emploi deviendrait irréaliste. La protection sociale actuelle serait incapable d’endiguer la montée de la pauvreté et de la précarité dans et hors travail. Le revenu universel, donnant un revenu garanti à chacun.e, permettrait de retrouver une autonomie individuelle et ainsi d’améliorer considérablement les rapports de forces des salarié.es dans les entreprises.
Pour ses opposants, il s’agit d’une fausse bonne idée. Outre que le fait de donner de l’argent public à des personnes qui n’en ont pas besoin interroge, l’idée de la fin du travail ne reposerait sur aucune étude empirique et ferait l’impasse sur le fait que ce dernier reste encore un facteur d’intégration sociale et de reconnaissance individuelle. L’objectif du plein emploi resterait d’actualité à condition de s’attaquer à la logique néolibérale. De plus, les partisans du revenu universel feraient l’impasse sur les besoins de financement colossaux que cela entraînerait pour pouvoir distribuer une somme permettant de vivre à peu près décemment.
Est-il possible de dépasser cette opposition pour arriver à des propositions communes qui permettent de lutter contre la pauvreté et la précarité ?
- Avec Anne EYDOUX, membre des « Economistes atterrés » ; maîtresse de conférences au Cnam, elle est chercheuse au Centre d’études de l’emploi et du travail (CEET) et au Laboratoire interdisciplinaire de sociologie économique (Lise).
- et Nicole TEKE, doctorante en sociologie du travail au sein du laboratoire Institutions et Dynamiques Historiques de l’Économie et de la Société, (IDHE.S-UMR 8533) de l’université Paris Nanterre ; co-autrice de l’ouvrage Pour un revenu de base universel. Vers une société de choix (éditions du Détour/Mouvement français pour un revenu de base, 2017) et co-fondatrice du Collectif pour un droit au revenu,
Le débat est animé par Benoit MONANGE, directeur de la Fondation pour l’écologie politique (FEP)