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Journée d’études  co-organisée par La Pensée, l’Institut d’Histoire Sociale de la CGT et l’Institut de Recherches de la FSU

ATTENTION, JOURNEE REPORTEE !
 
L’intersyndicale de l’éducation appelle à la grève ce jeudi 13 janvier, date de notre journée d’études « Le syndicalisme face aux évolutions du capitalisme ».
Les intervenants et les organisateurs de la journée d’étude souhaitent contribuer à la réussite de la manifestation de l’éducation nationale.
 
Par conséquent, cette journée d’étude est reportée à une date qui sera communiquée ultérieurement, en lien avec la sortie du dossier dans « La Pensée ». Nous ne manquerons pas de revenir vers les nombreuses personnes qui s’étaient inscrites pour ce webinaire afin de leur communiquer la nouvelle date.

De quelle manière est-ce que le syndicalisme a affronté par le passé, ou affronte aujourd’hui, les évolutions du capitalisme et les orientations des forces dominantes ? Quelles transformations des conditions de son action ?

Programme

9h30 : Mot d’accueil, par Gilbert Garrel

9h35 : Introduction à la journée : Stéphane Bonnéry (Directeur de La Pensée) & Alain Obadia (Président de la Fondation Gabriel Péri, éditrice de La Pensée)

Première session (9h45-12h), présidée par Paul Devin (IR FSU)

  • Du syndicalisme de métier au syndicalisme de classe, histoire d’une métamorphose, par Jérôme Beauvisage, IHS CGT

Les ouvriers ont d’abord trouvé au sein des communautés de métier la source naturelle de leur identité collective. Les premières formes organisées s’appuient sur cette culture professionnelle pour affirmer l’autonomie des producteurs et construire leur opposition aux logiques économiques. Mais rapidement les transformations de la production industrielle vont bousculer ce modèle. Non sans débats et tâtonnements, le principe industriel s’impose peu à peu dans l’organisation des fédérations ouvrières afin de favoriser les solidarités de classe. Malgré tout la prégnance du métier demeure forte et semble retrouver une certaine actualité.

  • Face au capitalisme, un projet CGT de transformation de la condition salariale, par Maryse Dumas, IHS CGT

Pendant des années, les luttes de « défense » des emplois, des acquis sociaux, de l’outil industriel et des services publics ont constitué un front puissant de résistance à l’offensive néo-libérale. Mais, avec les renouvellements générationnels et les transformations du travail d’ores et déjà à l’œuvre, elles perdent de leur dynamique. Ces réalités ont conduit la CGT à travailler des propositions susceptibles de concerner toutes les générations de tout statut d’emploi afin de favoriser des luttes offensives, convergentes et rassembleuses : c’est l’ambition du projet CGT de Nouveau Statut du travail Salarié et de Sécurité Sociale Professionnelle.

  • L’organisation victorieuses des femmes de chambres face à la sous-traitance et à la division, par Pierre-Henri Lab, journaliste et étudiant de Master sciences politiques (CESSP, Paris 1):

L’hôtellerie n’échappe pas à la sous-traitance. Après le gardiennage et la blanchisserie, le nettoyage des chambres fait partie des tâches de plus en plus souvent externalisées. Le recours à la sous-traitance génère des conditions d’emploi et de travail dégradées qui attire une main d’œuvre non qualifiée, essentiellement féminine et immigrée. Malgré le faible niveau de leurs ressources individuelles, ces femmes parviennent à se mobiliser victorieusement grâce à l’intervention syndicale.

11h : Discussion avec la salle.

 

Seconde session (13h30-15h45), présidée par Gilbert Garrel (IHS CGT)

  • Le syndicalisme face à la précarisation dans la fonction publique, par Paul Devin, IR-FSU :

Les transformations du travail au sein de la Fonction publique et tout particulièrement le recours accru à la contractualisation interrogent les formes classiques du syndicalisme. Alors que le travail se vide de son sens, que les perspectives de l’intérêt général s’éloignent, que les équilibres entre droits et obligations se fragilisent, que le travail paritaire se délite, comment le syndicalisme peut-il continuer à défendre les principes fondamentaux du statut tout en prenant en compte les intérêts de celles et ceux qui n’en bénéficient pas et qui perçoivent mal son intérêt pour les agents ?

  • Transformations néolibérales de l’école : quelles questions et quels enjeux pour le syndicalisme ?, par Erwan Lehoux, IR-FSU et doctorant en sciences de l’éducation (CIRCEFT-ESCOL, Paris 8) :

Malgré les incompréhensions qu’elles suscitent, leur apparente incohérence et le sentiment qu’elles sont avant tout guidées par l’urgence, les réformes éducatives menées ces dernières années s’inscrivent dans un mouvement d’ensemble que l’on peut qualifier de néolibéral. Avec des nuances, non sans quelques divergences et contradictions, elles sont guidées par quelques principes communs parmi lesquels la recherche de la plus grande performance des individus, des établissements et du système par leur mise en concurrence. Dans ce cadre institutionnel en mutation, le syndicalisme doit répondre à de nouveaux défis.

  • Les luttes des enseignants-chercheurs et leurs contradictions, par Bertrand Geay, professeur en sciences de l’éducation (CIRCEFT-ESCOL, Paris 8) :

De la déclaration de Bologne de juin 1999 aux mesures de contraction budgétaire des années 2010, en passant par la loi Libertés et Responsabilités des Universités en 2007, l’enseignement supérieur et la recherche sont aux prises depuis une vingtaine d’année avec une contre-réforme d’ampleur, d’inspiration néo-libérale. Les étudiants et les personnels ont résisté à ces réformes, mais souvent en ordre dispersé. L’expérience des luttes conduites à partir de 2007 montre en particulier le rôle que pourrait jouer le syndicalisme pour tenter de dépasser la fragmentation de cet univers professionnel.

14h45 : Discussion avec la salle

15h45 : Conclusions

Stéphane Bonnéry (Directeur de La Pensée)