Au service de la Commune dès le 18 mars, Camélinat se bat jusqu’aux derniers instants sur la barricade des Trois-Bornes. Homme politique et militant socialiste, il joue un rôle important durant le Congrès de Tours en tenant entre ses mains le sort de l’Humanité et décide de rejoindre les rangs de la SFIC qui est majoritaire.
Si Camélinat jouit d’une grande admiration dans son parti, il n’occupe cependant qu’un rôle honorifique au sein de la SFIC. Ce dernier le désigne pour être candidat à des élections de prestige, mais à l’issue certaine et sans aucune chance de succès pour les communistes.
Militant exemplaire, il est totalement dévoué à la SFIC et représente le «trait d’union entre la 1ère et la 3e Internationale». L’organe de PCF joue sur la fibre affective pour valoriser le rôle de ce passeur de mémoire, surnommé «Papa Camélinat»
Décédé le 5 mars 1932, à l’âge de 92 ans, les funérailles de Camélinat sont caractéristiques de la mise en scène des enterrements communistes pratiqués durant l’entre-deux-guerres, mêlant liturgie républicaine et spécificité communiste.