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Pablo Ka - La démocratie comme mode de vie, Silomag n°10.

Rencontre avec Daniel Gaxie, professeur émérite de science politique à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Nanterre, le 25 mars 2025).

Présentation:

L’abstention électorale progresse depuis plusieurs décennies à toutes les élections en France et dans la plupart des pays comparables. La progression est toutefois variable selon le type d’élection et on observe des rebonds de participation comme lors des élections législatives de 2024. C’est surtout l’abstention intermittente qui se développe : de plus en plus d’électeurs se tiennent à l’écart des scrutins considérés comme « secondaires », mais beaucoup retrouvent le chemin des bureaux de vote lors des consultations de plus haute intensité.
La progression de l’abstention s’accompagne d’un creusement des inégalités politiques et d’une marginalisation électorale renforcée des catégories populaires alors que les couches dominantes sont davantage mobilisées pour soutenir les partis et les candidats qui les représentent.
Les décisions individuelles de participer ou de s’abstenir lors d’une élection sont orientées par un ensemble complexe de facteurs bien documentés par des décennies de recherche des sciences sociales. Il faut prendre appui sur ces connaissances pour mettre en œuvre des initiatives et des dispositifs susceptibles de contenir la progression de l’abstention, spécialement dans les milieux populaires.
Cette réflexion collective permet d’envisager, à partir des éléments de connaissance partagés par Daniel Gaxie, spécialiste de la sociologie des comportements politiques, les moyens d’inciter les électeurs, spécialement ceux des catégories populaires et les sympathisants de gauche, à ne pas se tenir à l’écart des luttes politiques et électorales.

La soirée était animée par Marianne Valensi, chargée de communication et militante.

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