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Les Jacobins et le jacobinisme n’en finissent pas d’occuper le débat public français, comme anathème souvent, comme étendard parfois. Ce sont pourtant des mots piégés, charriant avec eux bien des légendes qui s’ignorent. Dans l’imaginaire commun, le jacobinisme désigne une centralisation féroce. Par opposition, le girondinisme, supposé décentralisateur, est paré de toutes les vertus libérales. Jacobins, jacobinisme : ces deux termes suggèrent aussi une année, 1793, et une dictature, celle du Comité de Salut public. Nous faisons ainsi retour en l’an II, entre Robespierre et la guillotine, dans la violence et l’inflexibilité d’un pouvoir central inquisiteur.

Et si les travaux des historiens avaient autre chose à nous dire? Le jacobinisme a-t-il seulement existé? Et qu’est-ce donc, pour commencer, que les «Jacobins»?

Pour les retrouver tels qu’ils furent et comprendre les références polémiques dont ils ont été depuis l’objet, il faut se plonger dans un récit de luttes et de rapports de force, donnant ainsi à voir sous un angle nouveau deux siècles d’une histoire politique française toujours passionnée par la Révolution.

Guillaume Roubaud-Quashie est chercheur associé au Centre d’histoire sociale des mondes contemporains (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/CNRS). Spécialiste des politisations populaires, il a notamment dirigé Cent ans de parti communiste français (Cherche-Midi, 2020).

Côme Simien est maître de conférences en histoire moderne à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Institut d’histoire moderne et contemporaine). Spécialiste de la Révolution française, il a notamment publié Le Maître d’école du village au temps des Lumières et de la Révolution (CTHS, 2023) et co-dirigé L’Amitié en Révolution (PUR, 2024).

Guillaume Roubaud-Quashie, Côme Simien, Haro sur les Jacobins!, PUF, 19 février 2025.

240 pages, 19 €