Séance 6
Journée d’étude pour les 80 ans de la Libération sous le parrainage du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR), le 4 avril 2025 au Palais Bourbon.
Présentation
À la Libération de l’été 1944, il faut non seulement poursuivre les combats face aux troupes allemandes, mais reconstruire le pays et les institutions. Commence alors une période euphorique, celle des « jours heureux », qui met en œuvre le programme du Conseil National de la Résistance. Il s’agit alors de restaurer la République (la démocratie libérale), mais aussi de la refonder en l’élargissant par la démocratie sociale. Si le suffrage est devenu réellement universel, le retour de la République est confronté aux logiques impérialistes des sociétés coloniales. Avec la victoire définitive sur les fascismes européens, ce mouvement général de reconstruction et refondation invite à des comparaisons sur les contours nouveaux des démocraties occidentales qui mettent en œuvre l’État providence.
Première partie
Présidence : Serge Wolikow, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université de Bourgogne, président du Conseil scientifique de la Fondation Gabriel Péri.
- Allocution d’ouverture de Stéphane Peu, député, co-président du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR).
- Les premières élections législatives de 1945 (métropole et colonies) : Gilles Richard (ARENES – université Rennes-2/CNRS)
- « L’Italie est une République démocratique, fondée sur le travail ». La Démocratie sociale dans le débat constitutionnel italien (1946-1947) : Virgile Cirefice (CRIHAM – université de Limoges)
- Une Libération politique et sociale singulière : le cas de la Nouvelle-Calédonie : Ismet Kurtovitch (LARJE – université de la Nouvelle-Calédonie).
Deuxième partie :
- Entre contraintes de l’heure et perspectives démocratiques : les Etats généraux de la Renaissance française. Michel Pigenet (CHS – université Paris-1 Panthéon-Sorbonne/CNRS)
- « Dire ce que les jeunes de la Résistance aspirent à trouver dans la France nouvelle qui va naître » : la Charte de la jeunesse, une version juvénile du programme du CNR ? Guillaume Roubaud-Quashie (CHS – université Paris-1 Panthéon-Sorbonne/CNRS)
Troisième partie :
Présidence : Jean Vigreux, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Bourgogne, secrétaire général de la Société française d’histoire politique.
- La Libération et les entreprises sous gestion ouvrière : état des lieux et nouvelles perspectives. David Chaurand (IHS-CGT)
- La remise en ordre des salaires : Laure Machu (IDHES – université Paris-Nanterre/CNRS)
- Bâtir un « ordre social nouveau » ? Les ambitions révolutionnaires du régime général de la Sécurité sociale : Léo Rosell (LIR3S – université de Bourgogne/CNRS).
Conclusion par Jean Vigreux