Avec Dimitri Manessis (12 février 2021)
Docteur en histoire, UBFC
Cette communication, réalisée à partir d’une thèse soutenue en décembre 2020, étudie l’encadrement intermédiaire du Parti communiste français (PCF) à travers les secrétaires régionaux de l’organisation. Le corpus étudié regroupe ceux qui exercent leur fonction entre le tournant antifasciste de 1934 et l’interdiction du parti, le 26 septembre 1939.
Histoire sociale du politique, cette recherche expose les données recueillies tout au long d’un travail prosopographique, interrogeant l’ancrage social de ces militants, leurs parcours idéologiques et politiques, en amont de leur entrée en communisme, comme la formation qu’ils reçoivent ou construisent après leur adhésion au PCF. Ce travail permet d’appréhender les modalités d’exercice de la fonction de secrétaire régional, ces militants à la charnière entre la direction nationale du parti (le centre) et la base (la périphérie). Il tente de décrire le quotidien de ces responsables, pris dans un rythme effréné d’une vie militante censée être normée par de multiples biais. Enfin, il s’agit d’exposer le rôle de ces cadres locaux face aux défis de leur époque, de la Guerre d’Espagne à la mise hors-la-loi de l’organisation, marquée par une transformation du PCF en parti de masse et une évolution de l’image et du rôle des dirigeants locaux.
En somme : qui se trouve derrière « l’appareil » du parti au temps du Front populaire ?