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5e édition du colloque international de Dakar (nov. 2016)
Cette 5e édition du colloque international de Dakar a réuni pendant trois jours à l’université Cheikh Anta Diop plus de 150 participants dont des invités de seize pays (Afrique du Sud, Allemagne, Brésil, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, France, Grèce, Mali, Mauritanie, Nigéria, Niger, République démocratique du Congo, Sénégal, Tchad, Tunisie), chercheuses et chercheurs, militantes et militants des droits humains ou d’organisations politiques, syndicales, étudiantes et citoyennes. Comment parler d’émergence africaine sans revoir le paradigme de développement mis en œuvre jusqu’à présent alors que les inégalités s’accroissent et que l’impératif climatique, énergétique et l’insécurité grandissent ? L’Europe dans ses relations avec l’Afrique apporte-t-elle des solutions à ces défis ou participe-t-elle à les accroître ? La permanence des politiques néolibérales, les politiques migratoires et la lutte contre le terrorisme réduites aux seules dimensions sécuritaire et militaire semblent au contraire multiplier les incohérences et les contradictions, d’autant qu’elles s’appuient sur des régimes dont la légitimité est faible. Des « révolutions citoyennes » les contestent jusqu’à défier les pouvoirs en place les plus autoritaires. Ces processus inachevés questionnent l’avenir et rénovent le politique. Au sein de ces luttes, la jeunesse est en première ligne, malgré la précarité de sa condition. Les communications rassemblées dans cet ouvrage révèlent l’ampleur de ces urgences sociale, sanitaire, sécuritaire et démocratique, et mettent en débat une émergence qui ne bénéficie en réalité qu’à une minorité. De façon constructive, les contributions montrent aussi ce qui avance et suggèrent des pistes de réflexion et d’action pour aller plus loin et soutenir les forces démocratiques qui luttent contre des pratiques d’un autre temps, contre les dictatures et les dérives libérales du pillage organisé.
Le colloque de Dakar était organisé par la fondation Gabriel Péri, le Parti de l’indépendance et du travail du Sénégal (PIT), le Département de philosophie de la faculté des sciences et des technologies de l’éducation et de la formation de l’université Cheikh Anta Diop (FASTEF/UCAD) et la fondation Rosa Luxemburg, en partenariat avec la revue Recherches internationales.
ISBN 2-37526-015-9 – Juin 2017 – 264 pages
L’ouvrage est référencé dans Le Monde Diplomatique par Anne-Cécile Robert:
Cet ouvrage rassemble les actes d’un colloque organisé à Dakar en 2016. Venus d’Europe et d’Afrique, les intervenants analysent ce qui est, selon eux, une fin de cycle historique : contestation du néolibéralisme, crise civilisationnelle de l’Union européenne, multiplication des mouvements «citoyens» sur le continent noir, redistribution des cartes géopolitiques… Les contributions fourmillent d’informations sur les recompositions politiques et sociales, notamment en Afrique de l’Ouest. Les défis sont décortiqués sans détour : jeunes tentés par le djihad, dérives autoritaires des nouveaux présidents à vie, questions énergétiques, etc. Imprégnée de libéralisme économique, l’Europe s’enferme dans la promotion de politiques inadaptées 
aux besoins et ne mesure pas sa responsabilité dans la «crise migratoire».
ISSN 1957-9152, 2017, 264 pages.
