Construire la paix, déconstruire et prévenir la guerre (Actes 1)

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Actes 1 du séminaire de Construire la paix, déconstruire et prévenir la guerre

Le monde est-il plus dangereux qu’entre les deux guerres mondiales, qu’il y a trente ans ou plus, aux pics des crises de la Guerre froide ? A plusieurs reprises la tentation de la guerre a été écartée, comme avec l’accord sur le nucléaire iranien. Les échecs des interventions militaires en Afghanistan et en Irak en 2003 ont fait réfléchir sur les impasses dramatiques de l’usage dominateur de la force. Nous savons pourtant que l’esprit de confrontation, les discours de guerre peuvent retrouver en ces temps de grande instabilité une forme de légitimité. Des bruits de botte se font entendre au cœur du continent européen. Les instruments de la guerre s’accumulent en Asie. Ils se modernisent dans tous les espaces, des mers jusqu’au cyber espace. Il nous faut donc reparler de la paix. Remettre à l’ordre du jour la réduction des armements, l’interdiction de l’arme nucléaire. Dénoncer le scandale des dépenses d’armement quand les urgences sociales, environnementales, sources essentielles d’insécurité, appellent une réorientation massive des budgets pour l’investissement utile et  pour le co-développement. Dans un monde au mouvement chaotique, où se confrontent racines des conflits (économiques, idéologiques, sociales) et effort pour plus d’humanité, la paix et la guerre coexistent. Un monde en recherche de solutions et d’espérance avance.  Les premières contributions au séminaire : « Construire la paix, déconstruire et prévenir la guerre », rassemblées dans cet ouvrage démontrent que l’action pour la paix est politique, citoyenne et culturelle. Au cœur des droits humains, elle est un levier du mouvement émancipateur et de la transformation sociale. Comment articuler ces dimensions dans un monde incertain et moins prévisible ? Ces premiers actes donnent des pistes pour y parvenir.

Ont participé à ces actes : B. Dréano, A. Zozime, J. Fourme, A. Gratchev, R. Nivet, D. Cirera, P. Quilès, R. Gori, D. Durand, J.-P. Scot.

 

« Les actes du séminaire de la Fondation Gabriel Péri Construire la paix, déconstruire et prévenir la guerre balaient un vaste champ : nature des nouveaux conflits, sécurité humaine, prolifération nucléaire, course aux armements, violences nihilistes, paix des princes ou paix des hommes, guerre, paix et laïcité avec Jean Jaurès… Les contributions du politiste russe Andreï Gratchev et de l’ancien ministre de la défense français Paul Quilès analysent particulièrement les relations entre l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) et la Russie, la place de l’Europe, le rôle du lobby militaro-industriel, l’excès des dépenses militaires européennes. Les actes offrent une réelle hauteur de vue, tout en cherchant des réponses pratiques à la portée des citoyens, «potentiellement plus capables d’intervenir dans la marche du monde». Associations, élus, réseaux sociaux concourent à des actions qui peuvent dessiner les contours d’une «paix positive» (la «paix négative» étant simplement l’absence de guerre). »
Gabriel Galice, président de l’Institut international de recherches pour la paix (Gipri), Genève. in « La guerre qui vient ?« , Le Monde Diplomatique n°768, mars 2018.

Voir aussi la note de lecture publiée dans Liberté-Hebdo, « Désir de paix« , n° 1310, 9 au 15 février 2018.

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