Schapiro Willy, polonais, 29 ans ~ Fondation Gabriel Péri Skip to main content

Schapiro Willy, polonais, 29 ans

  • le 25 mai 1910 à Skala en Pologne
  • Fusillé le 21 février 1944 au Mont-Valérien à 15h52
  • Pseudonyme FTP-MOI : Maurice
  • Surnom des Brigades spéciales : Vincennes
  • Matricule : 10601
  • Profession : Ouvrier fourreur
  • Situation familiale : célibataire sans enfant
  • Faux papiers au nom de Wolf/ Carol Mactak                                  
  • Adresse et/ou lieu d’arrestation : 31 rue Bergère, 75014 Paris
  • Date d’arrestation : 26 octobre 1943
  • Lieu d’inhumation : Ivry
  • Mention « mort pour la France » : 28 juin 1971

Salomon Schapiro, dit Willy Schapiro est né le 25 mai 1910 à Skala (Pologne) dans une famille juive de petits commerçants. D’abord séduit par le sionisme, il part en Palestine au début des années 1930. Sur place, il adhère toutefois au Parti communiste. Après une arrestation en 1931 et deux ans de prison, il part pour Vienne en 1933 où il milite au PC. Après l’Anschluss, en 1938, il quitte Vienne pour Paris où il milite dans la MOI. Pendant la guerre, il est affecté à la sous-section juive de la MOI. Fourreur, il est actif dans le mouvement syndical. Après l’invasion de l’URSS par les nazis le 22 juin 1941, il organise le sabotage de machines. En février 1943, il rejoint le secrétariat de la commission intersyndicale juive auprès de la CGT. En avril mai 1943, lors de l’insurrection du ghetto de Varsovie, il organise des réunions au cours desquelles il appelle à intensifier la lutte contre les nazis. En juillet 1943, il est muté au 2e détachement des FTP-MOI puis dans le 4e détachement dit des « dérailleurs ».

En octobre 1943, il participe à un certain nombre d’actions de sabotages de voies ferrées. Dans la nuit du 25 au 26 octobre, avec six combattants, il sabote la voie ferrée sur la ligne Paris-Troyes, en Seine-et-Marne. Trois combattants sont arrêtés par la police le 27 octobre : Amedeo Usseglio, Léon Goldberg et Willy Schapiro. Transférés et interrogés dans les locaux des Brigades spéciales, ils sont torturés avant d’être livrés aux Allemands et incarcérés à Fresnes. Jugé le 18 février 1944 devant le tribunal du Gross Paris, il est condamné à mort et fusillé au Mont-Valérien le 21 février 1944. Il est reconnu « mort pour la France », le 28 juin 1971.

Par Zoé Grumberg

Vous pouvez retrouver ce portrait dans le hors-série de l’Humanité sur le groupe Manouchian.