Salvadori Antoine, italien, 24 ans ~ Fondation Gabriel Péri Skip to main content

Salvadori Antoine, italien, 24 ans

  • le 13 juin 1920 à San Gregorio Parmense en Italie
  • Fusillé le 21 février 1944 au Mont-Valérien à 15h29
  • Pseudonyme FTP-MOI : Tony         
  • Matricule : 10613      
  • Profession : ouvrier cimentier, mineur, plongeur, Réfractaire STO
  • Situation familiale : célibataire sans enfant
  • Faux papiers au nom de Georges Rousseau                        
  • Adresse et/ou lieu d’arrestation : 30 avenue de Choisy, 75013 Paris
  • Date d’arrestation : 12 novembre 1943 
  • Lieu d’inhumation : Ivry       
  • Mention « mort pour la France » : 18 décembre 1945

Né le 13 juin 1920 à San Gregorio Parmense en Italie, Antoine Salvadori travaille comme cimentier, avant de devenir mineur à Lens. Pour éviter d’être mobilisé en Italie, il quitte le Nord-Pas-de-Calais pour Paris avec l’aide d’Eugène Martinelli, secrétaire régional de l’Union populaire italienne (UPI) avant-guerre. Il travaille à partir du 1er septembre 1943 comme plongeur à l’Organisation Todt, groupe de génie civil et militaire allemand. Il loge alors dans un hôtel au 30 avenue de Choisy, dans le XIIIe arrondissement. Son engagement dans la Résistance s’intensifie, sous le pseudonyme de « Tony ». Il se rapproche alors de Paliero Martinelli dit « Arthur », le fils d’Eugène Martinelli. Avec Cesare Luccarini, proche lui aussi d’Eugène Martinelli, il participe en septembre 1943 à l’attentat à la grenade d’une maison de tolérance fréquentée par des Allemands. Le 12 novembre, il fait partie, avec entre autres Rino Della Negra et Robert Witchitz, de l’équipe qui attaque un convoyeur de fonds allemand, rue Lafayette, et qui entraîne la mort d’un Allemand. Peu de temps après, il est interpellé à son domicile par les Brigades spéciales. Torturé lors des interrogatoires, il est fusillé au Mont-Valérien le 21 février 1944 à seulement vingt-quatre ans, et inhumé dans le carré des fusillés du cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine. Il fait par ailleurs partie des onze membres du groupe Manouchian à recevoir la Médaille de la Résistance à titre posthume, par un décret du 31 mars 1947.Il est reconnu « mort pour la France », le 18 décembre 1945.

Par Léo Rosell

Vous pouvez retrouver ce portrait dans le hors-série de l’Humanité sur le groupe Manouchian.