Rouxel Roger, français, 19 ans ~ Fondation Gabriel Péri Skip to main content

Rouxel Roger, français, 19 ans

  • le 3 novembre 1925 à Paris
  • Fusillé le 21 février 1944 au Mont-Valérien à 15h22
  • Pseudonyme FTP-MOI : Léon         
  • Matricule : 10247      
  • Profession : Tourneur sur métaux, Réfractaire STO
  • Situation familiale : célibataire sans enfant                         
  • Adresse et/ou lieu d’arrestation : 135 voie Bacchus, Vitry-sur-Seine
  • Date d’arrestation : 14 novembre 1943 
  • Lieu d’inhumation : Ivry, puis Vitry
  • Mention « mort pour la France » : 14 décembre 1945

Né à Paris le 3 novembre 1925, Roger Rouxel grandit à Vitry-sur-Seine. Après avoir obtenu son certificat d’études primaires, il travaille comme tourneur sur métaux à l’usine de construction mécanique Texier-Dufort, à Ivry-sur-Seine. Sur proposition de Robert Witchitz, un ancien camarade d’école, Roger Rouxel rejoint les FTP-MOI en mars 1943, à l’âge de 17 ans. Sous le pseudonyme de « Léon », il est affecté au troisième détachement, composé majoritairement d’Italiens. Le 13 mars 1943, il mène sa première action en assurant la protection de ses camarades lors de l’attaque d’un garage allemand à Paris. Dans les mois suivants, il participe à d’autres attentats à la grenade ciblant les forces d’occupation : le 19 juin contre un débit de boissons parisien fréquenté par des militaires italiens, le 9 juillet dans un hôtel réquisitionné à Noisy-le-Sec, le lendemain contre la Feldkommandantur à Choisy-le-Roi, ou encore le 25 septembre dans un café parisien accueillant des soldats allemands. Le 11 août, il accompagne Robert Witchitz porte de Saint-Ouen pour exécuter un membre du parti franciste qui avait fait emprisonner des communistes. Les deux anciens camarades de classe réitèrent l’opération le 4 septembre, en tuant un soldat allemand près de la porte d’Ivry. Roger Rouxel est arrêté le 14 novembre, deux jours après l’attaque d’un convoyeur de fonds allemand qui tourne mal. Torturé par les Brigades spéciales puis livré aux Allemands, il est condamné à mort et fusillé le 21 février 1944. Il est reconnu « mort pour la France », le 14 décembre 1945.

Par Corentin Lahu

Vous pouvez retrouver ce portrait dans le hors-série de l’Humanité sur le groupe Manouchian.