Rajman Marcel, polonais, 20 ans

• Né le 1^er mai 1923 à Varsovie en Pologne
• Fusillé le 21 février 1944 au Mont-Valérien à 15h40
• Pseudonyme FTP-MOI : Michel
• Surnom des Brigades spéciales : Marcel     
• Matricule : 10305                  
• Profession : ouvrier tricoteur
• Situation familiale : célibataire sans enfant
• Faux papiers au nom de Michel Rougemont                       
• Adresse et/ou lieu d’arrestation : 68 boulevard Soult, 75012 Paris
• Date d’arrestation : 16 novembre 1943 
• Lieu d’inhumation : Ivry
• Mention « mort pour la France » : 17 avril 1972

Né en 1923 à Varsovie, Marcel Rajman arrive en France avec ses parents à l’âge de huit ans. À dix ans, il entre aux Pionniers et au Yiddisher Arbeiter Sport Club (YASK), affilié à la FSGT. Après avoir obtenu son certificat d’études, il commence à travailler avec ses parents comme ouvrier tricoteur. Son père Moszek militant communiste, est raflé en décembre 1941 et déporté le 22 juin 1942 vers Drancy, puis Auschwitz où il est gazé. Membre de l’Union de la Jeunesse juive animée par Henri Krasucki, Marcel Rajman appartenait au 2^e détachement juif FTP-MOI sous le pseudonyme de Michel. Il participe à plusieurs attentats contre les Allemands, notamment celui le 27 février 1943 contre l’Hôtel Saint-Honoré, l’attentat à la grenade du 3 juin 1943 rue Mirabeau contre un autocar transportant des marins allemands ou celui du 28 juillet contre l’automobile du lieutenant-colonel Ratibor. Le 28 septembre 1943, c’est Marcel Rajman qui parvient à abattre Julius Ritter, le général SS responsable de l’envoi des jeunes Français pour le STO en Allemagne.  Marcel Rajman participe encore le 22 octobre avec Celestino Alfonso au grenadage du café « La Terrasse » où l’armée allemande avait ses habitudes. Arrêté le 16 novembre par les inspecteurs de la BS2, il comparaît le 18 février 1944 devant le tribunal du Gross Paris qui le condamne à mort. Sa mère Chana, arrêtée elle aussi, est déportée et assassinée à Auschwitz. Marcel Rajman est fusillé le 21 février 1944 à 15h40 au Mont-Valérien. Il est reconnu « mort pour la France » le 17 avril 1972.

Par David Noël

Vous pouvez retrouver ce portrait dans le hors-série de l’Humanité sur le groupe Manouchian.