Manoukian Armenak Arpen, Arménien, 44 ans  ~ Fondation Gabriel Péri Skip to main content

Manoukian Armenak Arpen, Arménien, 44 ans 

  • le 7 novembre 1898 à Azadachen, dans l’Empire russe (Arménie).
  • Fusillé le 21 février 1944 au Mont-Valérien à 15h52
  • Pseudonyme FTP-MOI : André -Arben       
  • Matricule : 10050                  
  • Profession : Ajusteur, typographe
  • Situation familiale : marié un enfant                                                
  • Adresse et/ou lieu d’arrestation : 200 rue de Belleville, 75020 Paris,
  • Date d’arrestation : 19 novembre 1943
  • Lieu d’inhumation : Ivry                   
  • Mention « mort pour la France » : 1972

Arpen Tavitian est vraisemblablement né le 7 novembre 1898 (ou le 5 novembre 1895) à Azadachen, alors dans l’Empire russe, désormais en Arménie. Il travaille dès l’âge de quatorze ans comme mécanicien, puis comme typographe. Il rejoint le parti bolchevik de Géorgie en 1917, puis l’armée rouge en 1918, au sein de laquelle il participe à la bataille de Bakou. D’abord simple soldat, il devient officier et commissaire politique en 1920. Cette ascension l’incite à participer plus activement au PCUS, en particulier auprès du Comité central d’Arménie, de Géorgie et d’Azerbaïdjan. Il en est toutefois exclu à la fin de l’année 1927 pour être une figure de l’Opposition de gauche au stalinisme. Après de nombreux passages en prison, et sous la surveillance du Guépéou, il parvient, grâce à une souscription, à s’exiler en France en 1937 où il trouve refuge dans les milieux trotskistes. À Paris, il se rapproche toutefois rapidement des communistes arméniens. Il part travailler en Allemagne du 14 janvier 1941 au 26 mars 1942. À son retour, il tisse des liens avec Missak Manouchian qui l’intègre aux FTP-MOI. Il commence alors son action résistante, participant à des déraillements ou à des attaques à la grenade. Au cours d’une opération ratée visant Gaston Bruneton, directeur de la main-d’œuvre française en Allemagne, le 5 octobre 1943, il est blessé et soigné pendant plusieurs semaines par Mélinée Manouchian. Le 19 novembre 1943, il est arrêté par les Brigades spéciales à son domicile, 200 rue de Belleville, puis fusillé le 21 février 1944 au Mont-Valérien à quarante-quatre ans. Sur sa tombe, dans le carré réservé aux membres du groupe Manouchian au cimetière parisien d’Ivry, une plaque de la République socialiste d’Arménie lui rend hommage. Il est reconnu « mort pour la France » en 1972.

Par Léo Rosell

Vous pouvez retrouver ce portrait dans le hors-série de l’Humanité sur le groupe Manouchian.