Grzywacz Szlama, polonais, 33 ans ~ Fondation Gabriel Péri Skip to main content

Grzywacz Szlama, polonais, 33 ans

Photographie de Szlama Grzywacz prise à la prison de Fresnes. Source : Bundesarchiv.
  • le 8 décembre 1910 à Dobre en Pologne
  • Fusillé le 21 février 1944 au Mont-Valérien à 15h56
  • Pseudonyme FTP-MOI : Jean
  • Matricule : 10157 ou 10257  
  • Profession : Ouvrier cordonnier       
  • Membre des Brigades internationales
  • Adresse et/ou lieu d’arrestation :
  • Date d’arrestation : 29 novembre 1943        
  • Lieu d’inhumation : Ivry
  • Mention « mort pour la France » : février 2023 

Szlama Grzywacz, est né à Dobre en Pologne le 8 décembre 1910 dans une famille juive religieuse. Issu d’un milieu modeste, il entre très vite dans la vie active au sein de la cordonnerie familiale. Il s’engage à 15 ans au sein des Jeunesses communistes. Sa famille lui permet d’accueillir des réunions clandestines dans leur foyer. Toutefois, surveillé par la police du régime autoritaire de Pilsudski, il est arrêté en 1931. Après quelques années de prison, il ressort plus combattif que jamais, mais doit quitter la Pologne en 1937 et arrive en France en mai comme clandestin. Arrêté en juin, il doit être expulsé, mais trouve refuge au sein de la famille d’Henri Krasucki. Le jeune militant communiste polonais, marqué par l’antifascisme, s’engage au sein des Brigades internationales et combat en Espagne jusqu’à la fin de la guerre civile. Interné dans les camps de Gurs et Argelès, il s’évade et rejoint Paris où il milite clandestinement au sein des syndicats de la fourrure où se concentrent de nombreux travailleurs juifs. Puis, il rejoint en 1942, les FTP-MOI (matricule 10157 ou 10257) et participe à de nombreuses opérations armées. Il est arrêté fin novembre 1943 et jugé en février 1944 avant d’être fusillé le 21 février. Premier médaillon en photographie sur l’Affiche rouge « Grzywacz, Juif polonais, 2 attentats » n’est reconnu « mort pour la France » qu’en février 2023.

Par Jean Vigreux

Vous pouvez retrouver ce portrait dans le hors-série de l’Humanité sur le groupe Manouchian.