Goldberg Léon, polonais, 20 ans ~ Fondation Gabriel Péri Skip to main content

Goldberg Léon, polonais, 20 ans

  • le 14 février 1924 à Lodj, en Pologne
  • Fusillé le 21 février 1944 au Mont-Valérien à 15h52
  • Pseudonyme FTP-MOI : Julien
  • Surnom des Brigades spéciales : Legris       
  • Matricule : 10351      
  • Profession : Étudiant 
  • Situation familiale : fiancé avec Ginette ; seul de sa famille qui a réchappé à la rafle du Vel’Hiv.
  • Faux papiers au nom de Gérard Charton
  • Adresse et/ou lieu d’arrestation : 23 rue Clovis Hugues, 75020 Paris
  • Date d’arrestation : 26 octobre 1943
  • Lieu d’inhumation : Ivry
  • Mention « mort pour la France » : 15 février 1949.

Lejb (Léon) Goldberg nait à Lodj, en Pologne, le 14 février 1924. Avec sa mère, il émigre à Paris en 1929, rejoignant son père parti un an plus tôt. Après avoir fréquenté l’école primaire de Belleville, Léon décroche brillamment une bourse et obtient le brevet. Il étudie durant deux ans au centre professionnel de l’école Turgot, jusqu’en mai 1942, avant d’accomplir un stage à l’usine métallurgique Rateau à La Courneuve.

Le 16 juillet 1942, ses parents et ses deux frères sont arrêtés lors de la rafle du Vel d’Hiv, puis déportés à Auschwitz, d’où ils ne reviendront pas. Léon Goldberg, qui échappe à l’arrestation, se réfugie chez les parents de sa fiancée et décide de rejoindre les FTP-MOI. D’abord affecté au deuxième détachement, essentiellement composé de Juifs polonais, il rejoint en juillet 1943 le détachement « des dérailleurs », sous le pseudonyme de « Julien ». Selon les rapports des Brigades spéciales, chargées de la traque des résistants, Léon Goldberg participe à douze déraillements ou tentatives de sabotage de chemins de fer. Après la destruction d’un train de marchandises allemand sur la ligne Paris-Troyes, à Grandpuits (Seine-et-Marne), il est arrêté le 26 octobre par les Brigades spéciales, après plusieurs semaines de filature. Il est torturé puis emprisonné à Fresnes, après avoir été livré aux Allemands. C’est au lendemain de son vingtième anniversaire que s’ouvre le procès des FTP-MOI de la région parisienne. Condamné à mort, il est fusillé le 21 février 1944. Il est reconnu « mort pour la France », le 15 février 1949.

Par Corentin Lahu

Vous pouvez retrouver ce portrait dans le hors-série de l’Humanité sur le groupe Manouchian.