Glasz Emeric, hongrois, 41 ans ~ Fondation Gabriel Péri Skip to main content

Glasz Emeric, hongrois, 41 ans

  • le 14 juillet 1902 à Budapest en Hongrie
  • Fusillé le 21 février 1944 au Mont-Valérien à 15h40
  • Pseudonyme FTP-MOI : Robert
  • Surnom des Brigades spéciales : Laporte    
  • Matricule : 10020      
  • Profession : Ajusteur 
  • Situation familiale : marié sans enfant
  • Faux papiers au nom de François Bognar (ou Bognard)
  • Adresse et/ou lieu d’arrestation : 37 rue Nationale, 75013 Paris
  • Date d’arrestation : 17 novembre 1943.
  • Lieu d’inhumation : Ivry       
  • Mention « mort pour la France » : 3 août 1971

Emeric Glasz, né à Budapest le 14 juillet 1902, doit fuir la Hongrie de l’amiral Horthy qui réprime brutalement les militants communistes. Arrivé en France en 1937, il travaille comme ouvrier mécanicien. Lorsque la guerre éclate, il s’engage dans l’armée française, au sein du 23e régiment de marche des volontaires étrangers. Après sa démobilisation en 1940, il revient à Paris. Dès 1941, il intègre l’Organisation Spéciale (OS), mise en place par le PCF pour protéger ses militants et entreprendre les premières actions de résistance armée. L’année suivante, il rejoint – sous le pseudonyme « Robert » – le premier détachement des FTP-MOI de la région parisienne, avant d’être affecté au quatrième détachement, dit « des dérailleurs », spécialisé dans les déraillements. Le 11 septembre 1943, il participe à une tentative de déraillement près de Châlons-sur-Marne. Trois jours plus tard, il fait dérailler un train allemand vers Gretz, sur la ligne Paris-Troyes. Le 23 septembre, il sabote une voie ferrée à Coubert (Seine-et-Marne), puis participe au déraillement le 26 octobre d’un train à Grandpuits.

Emeric Glasz est arrêté le 17 novembre 1943, lors du vaste coup de filet opéré par les Brigades spéciales contre les FTP-MOI. Lors du procès du « groupe Manouchian », il aurait déclaré aux juges : « j’ai vécu pendant sept mois dans l’illégalité. C’est à ce prix seulement que je pouvais garder ma liberté. Car la vie ne vaut rien sans liberté ». Emeric Glasz est fusillé le 21 février 1944. Il est reconnu « mort pour la France » le 3 août 1971.

Par Corentin Lahu

Vous pouvez retrouver ce portrait dans le hors-série de l’Humanité sur le groupe Manouchian.