Geduldig Jonas, polonais, 26 ans. ~ Fondation Gabriel Péri Skip to main content

Geduldig Jonas, polonais, 26 ans.

​​Mont Valérien, source non identifiée
  • le 22 janvier 1918 à Wlodzimierz en Pologne
  • Fusillé le 21 février 1944 au Mont-Valérien à 15h47
  • Pseudonyme FTP-MOI : Jean
  • Surnom des Brigades spéciales : Pailleron  
  • Matricule : 10602      
  • Profession : Ouvrier gantier ou électricien
  • Membre des Brigades internationales
  • Situation familiale : célibataire sans enfant
  • Faux papiers au nom de Michel Martiniuk
  • Adresse et/ou lieu d’arrestation : 17 Villa Verlaine ou 109 rue Manin 75019 Paris ; Jean Jacodaz a été arrêté à son domicile
  • Date d’arrestation : 17 novembre 1943
  • Lieu d’inhumation : Ivry

Né le 22 janvier 1918 en Pologne dans une famille juive, Jonas Geduldig entre très jeune au sein des rangs communistes. Face aux répressions, il quitte son pays pour la Palestine où il rejoint son frère aîné. Comprenant le danger fasciste, il s’engage dans les Brigades internationales et est blessé au front. En France, il est interné dans les camps de Gurs et Argelès d’où il s’échappe et rejoint Paris. Là, il reprend son militantisme sous l’identité de Michel Martiniuk et rejoint la MOI. Il s’emploie à saboter les machines des ateliers de confection ou de fourrures qui doivent travailler pour l’Occupant. Dès novembre 1941, il fait partie des organisations du PCF qui entre autres assurent la protection des manifestations, comme celle de « Solidarité » le 11 novembre 1941 (témoignage de David Diamant). Dès avril 1942, il rejoint les FTP-MOI et fait partie du 2e détachement juif. Là, il participe à la lutte armée, puis est affecté en 1943 au groupe des dérailleurs (matricule 10602). Avec ces camarades, il participe à de nombreuses actions sur la ligne Paris-Troyes. Repéré dès octobre 1943, par les BS 2, qui le nomment « Pailleron », il est arrêté à son domicile lors de la 3e filature le 17 novembre 1943 et jugé avec ses camarades. Fusillé le 21 février 1944 au Mont-Valérien, il est reconnu « mort pour la France » le 17 avril 1972.

Par Jean Vigreux

Vous pouvez retrouver ce portrait dans le hors-série de l’Humanité sur le groupe Manouchian.