Fingercwajg Maurice, polonais, 19 ans ~ Fondation Gabriel Péri Skip to main content

Fingercwajg Maurice, polonais, 19 ans

  • le 25 décembre 1922 à Varsovie en Pologne
  • Fusillé le 21 février 1944 au Mont-Valérien à 15h47
  • Pseudonyme FTP-MOI : Marius / Mario
  • Surnom des Brigades spéciales : Chaumont
  • Matricule : 10152
  • Profession : Ouvrier tapissier
  • Situation familiale : célibataire sans enfant
  • Faux papiers au nom de Jean Bourdier
  • Adresse et/ou lieu d’arrestation : 124 rue Veron, Alfortville
  • Date d’arrestation : 17 novembre 1943 
  • Lieu d’inhumation : Ivry
  • Mention « mort pour la France » : 10 juin 1971

Né dans une famille juive polonaise de Varsovie le 25 décembre 1922, Moska (Maurice) Fingercwajg arrive en France en 1926. Orphelin de sa mère à 11 ans, alors que son père est ouvrier tailleur, c’est son frère ainé qui s’occupe de lui et l’initie à la vie politique étant engagé aux Jeunesses communistes. Maurice Fingercwajg entre aux Jeunesses communistes (JC) en 1940. Son frère et son père sont arrêtés lors des rafles de 1942 et déportés à Auschwitz. Il s’engage au sein de la MOI et devient FTP-MOI, sous le matricule 10152. Il participe alors à de nombreuses actions des FTP-MOI, puis rejoint l’équipe des dérailleurs. Dans ce cadre, il opère souvent sur la ligne de Paris-Troyes. Lors de l’une de ces actions, il est repéré avec ses camarades et suivi par les BS2 jusqu’à la Préfecture de l’Aube, mais ils arrivent à semer les policiers et réussissent leur opération de sabotage à Chaumont en Haute-Marne.

Toutefois, Maurice Fingercwajg est arrêté le 17 novembre 1943, par les BS 2 lors de la troisième filature, avec des faux papiers au nom de « Jean Bourdier ». Il est jugé avec ses camarades le 18 février 1944 et fusillé le 21 février 1944. Il fait partie des médaillons de l’Affiche rouge avec cette mention « Fingerweig, Juif polonais, 3 attentats, 5 déraillements. » Il est reconnu « mort pour la France », le 10 juin 1971.

Par Jean Vigreux

Vous pouvez retrouver ce portrait dans le hors-série de l’Humanité sur le groupe Manouchian.