Elek Thomas, hongrois, 19 ans ~ Fondation Gabriel Péri Skip to main content

Elek Thomas, hongrois, 19 ans

  • le 7 décembre 1924 à Budapest en Hongrie.
  • Fusillé le 21 février 1944 au Mont-Valérien à 15h47
  • Pseudonyme FTP-MOI : Tommy
  • Surnom des Brigades spéciales : Mouffetard et Clovis       
  • Matricule : 10306      
  • Profession : Lycéen   
  • Situation familiale : célibataire sans enfant
  • Faux papiers au nom de Pierre Deschamps                         
  • Adresse et/ou lieu d’arrestation : 69 rue du Cardinal Lemoine, 75005 Paris
  • Date d’arrestation : 21 novembre 1943 
  • Lieu d’inhumation : Ivry       
  • Mention « mort pour la France » : 13 avril 1947

Thomas Elek, souvent appelé Tommy, est né le 7 décembre 1924 à Budapest (Hongrie) dans une famille juive athée et communiste. La famille quitte la Hongrie pour Paris en avril 1930 en raison de l’engagement politique du père. En France, les époux sont membres du parti communiste hongrois clandestin et du secours rouge international. Ils militent en faveur de l’aide à l’Espagne républicaine.

En 1940, la famille se fait recenser comme juive auprès des services de la Préfecture de Police de Paris. Elle refuse pourtant de porter l’étoile jaune et les enfants fréquentent clandestinement des lieux interdits aux Juifs. En 1941, Thomas quitte le lycée Louis-le-Grand après une altercation avec un camarade antisémite. Dans le restaurant tenu par sa mère dans le 5e arrondissement, il rencontre des étudiants membres du groupe du Musée de l’Homme. Il cache derrière la cuisine du restaurant du matériel pour confectionner et coller des tracts et papillons avec ces étudiants. Il est par ailleurs adhérent des jeunesses communistes.

En août 1942, Thomas s’engage dans les FTP-MOI. Il est à l’origine de plusieurs actions au sein du premier détachement, notamment l’attentat perpétré à la librairie franco-allemande Rive gauche boulevard Saint-Michel le 9 novembre 1942. En juillet 1943, il rejoint le 4e détachement dit des « dérailleurs », chargé de faire dérailler des convois ferroviaires allemands. L’équipe tombe à la fin du mois de novembre 1943. Thomas est arrêté dans sa planque du XIVe arrondissement par les brigades spéciales. Il est livré aux Allemands, emprisonné à Fresnes pendant trois mois et torturé. Il apparaît sur l’Affiche rouge. Condamné à mort, il est fusillé au Mont-Valérien le 21 février 1944. Il est reconnu « mort pour la France », le 13 avril 1947.

Par Zoé Grumberg

Vous pouvez retrouver ce portrait dans le hors-série de l’Humanité sur le groupe Manouchian.