Della Negra Rino, français, 19 ans ~ Fondation Gabriel Péri Skip to main content

Della Negra Rino, français, 19 ans

Photographie non datée de Rino Della Negra. Source : Archives familiales
  • le 18 août 1923 à Vimy, dans le Pas-de-Calais.
  • Fusillé le 21 février 1944 au Mont-Valérien à 15h29
  • Pseudonyme FTP-MOI : Robin
  • Surnom des Brigades spéciales : Aucun, car il n’était pas repéré   
  • Matricule : 10293
  • Profession : métallurgiste (footballeur au Red-Star), Réfractaire STO
  • Situation familiale : célibataire sans enfant
  • Faux papiers au nom de Chatel                                
  • Adresse et/ou lieu d’arrestation : 4 passage du Génie, 75012 Paris
  • Date d’arrestation : 12 novembre 1943 
  • Lieu d’inhumation : Ivry, puis Argenteuil
  • Mention « mort pour la France » : 24 novembre 1950

Rino Della Negra nait le 18 août 1923 à Vimy. C’est en banlieue parisienne, à Argenteuil, qu’il grandit, se forme et se forge à partir de 1926. Il y côtoie des Italiens comme lui, faisant vivre une petite Italie antifasciste, dans le quartier Mazagran. Ses copines et ses copains sont des « rouges », qui côtoyant les cercles du PCI en exil, s’engagent dans les Brigades internationales. Tous et toutes participent à l’atmosphère très politique dans laquelle baigne le jeune Rino. C’est le football qui a la préférence du métallurgiste, qu’il pratique assidûment dans les clubs locaux, les uns liés au sport « corpo », celui de l’usine, les autres à la FSGT, la grande organisation du sport « travailliste ». Brillant sur les terrains, il est recruté pour la saison 1943-1944 au sein du prestigieux Red Star. L’histoire pourrait continuer ainsi, si ce n’est la convocation au STO, son refus, le passage en clandestinité et la volonté de mener, à son tour, la lutte antifasciste les armes à la main. Dès le début de l’année 1943, alors que la carrière du footballeur amateur ne cesse de gagner en importance, Della Negra fait le choix des armes. Au sein des FTP d’Argenteuil, puis dans le 3e détachement des FTP-MOI de la région parisienne, il multiplie les actions contre l’occupant et ses collaborateurs. Attaquant un transport de fonds allemand aux côtés de Robert Witchitz le 12 novembre 1943, il est blessé et arrêté. Fusillé le 21 février 1944, il demandait à ses parents de « faire comme [s’il était] au front », et à son frère et ses amis, de « prendre une cuite » pour lui. Il est reconnu « mort pour la France » le 24 novembre 1950.

Par Dimitri Manessis

Vous pouvez retrouver ce portrait dans le hors-série de l’Humanité sur le groupe Manouchian.