Fontanot Spartaco, italien, 22 ans ~ Fondation Gabriel Péri Skip to main content

Fontanot Spartaco, italien, 22 ans

  • le 17 janvier 1922 à Monfalcone en Italie.
  • Fusillé le 21 février 1944 au Mont-Valérien à 15h22
  • Pseudonyme FTP-MOI : Paul
  • Surnom des Brigades spéciales : Leblond   
  • Matricule : 10266      
  • Profession : Tourneur sur métaux                
  • Situation familiale : célibataire sans enfant
  • Faux papiers au nom de Lantier                               
  • Adresse et/ou lieu d’arrestation : Boulevard de Belfort, Montreuil-sous-Bois
  • Date d’arrestation : 13 novembre 1943
  • Lieu d’inhumation : Ivry, puis Nanterre       
  • Mention « mort pour la France » : 29 août 1946

Spartaco Fontanot, né en Italie le 17 janvier 1922, est arrivé en France à l’âge de deux ans. Avec ses parents, réfugiés antifascistes italiens, il s’installe dans le Nord puis déménage à Nanterre. Après avoir obtenu un CAP, Spartaco Fontanot travaille comme tourneur sur métaux à Courbevoie et milite à la CGT. Après l’arrestation de son père et de sa sœur, il entre en clandestinité le 1er avril 1943, craignant d’être requis pour aller travailler en Italie. Il rejoint la résistance communiste et intègre le troisième détachement des FTP-MOI de la région parisienne, composé d’Italiens. Agissant avec le pseudonyme « Paul », il est ensuite affecté à l’équipe spéciale chargée des exécutions de hauts gradés.

Le 10 juin 1943, il participe au commando qui attaque à la grenade le siège du parti fasciste italien à Paris. Dans les mois suivants, il mène d’autres actions armées avec les FTP-MOI : attaque de la Feldkommandantur à Choisy-le-Roi le 10 juillet, attentat manqué le 28 juillet contre le général Von Schaumburg (commandant du Grand Paris), exécution d’un capitaine allemand au Kremlin-Bicêtre le 20 août, jet de grenade contre un restaurant parisien occupé par les Allemands le 20 octobre…

Arrêté le 13 novembre 1943 par les Brigades spéciales, il est torturé puis livré aux Allemands. Emprisonné à Fresnes, il est condamné à mort et fusillé le 21 février 1944 au Mont-Valérien. Son nom figure sur « l’Affiche rouge » avec l’inscription : « Fontanot, communiste italien, 12 attentats ». Il est reconnu « mort pour la France », le 29 août 1946.

Par Corentin Lahu

Vous pouvez retrouver ce portrait dans le hors-série de l’Humanité sur le groupe Manouchian.