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Portrait de Joséphine Pencalet en 1906, Portrait de Joséphine Pencalet en 1916, CC0, via Wikimedia Commons.

Séance 1 

27 septembre 2024, 14h-16h 

Campus Condorcet (Place du Front populaire, 93300 Aubervilliers), salle 3.03 (3e étage)

Intervenante:

Fanny Bugnon, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’Université Rennes-2. Auteure notamment de l’ouvrage L’élection interdite : itinéraire de Joséphine Pencalet, ouvrière bretonne (Seuil, 2024) et de l’article « De l’usine au Conseil d’État. L’élection de Joséphine Pencalet à Douarnenez (1925) » (Vingtième Siècle. Revue d’histoire, vol. 125, n° 1, 2015, pp. 32-44).

Discutant: Guillaume Roubaud-Quashie,  chercheur associé au CHS (Paris 1).

 

Présentation

Durant l’entre-deux-guerres, les femmes sont un groupe social stratégique et mobilisé par le PCF. Pour ce faire, le parti intègre des femmes dans la direction de ses instances nationales et locales, et structure des stratégies de recrutement en direction de ces dernières. Il prend aussi part aux mobilisations pour l’obtention du suffrage féminin et présente des candidatures féminines lors des élections municipales. L’ouvrage de Fanny Bugnon, L’Élection interdite : itinéraire de Joséphine Pencalet, ouvrière bretonne (1886-1972), revient sur le parcours de Joséphine Pencalet, ouvrière élue au Conseil Municipal de Douarnenez en 1925, figure de proue de la grève des sardinières de Douarnenez de 1924-1925. Avec une présentation de l’ouvrage et un temps laissé à une discussion collective, il s’agira de revenir sur l’enjeu du vote féminin pour le PCF de l’entre-deux-guerres, mais aussi sur le contexte social, économique et politique, environnant l’élection de Joséphine Pencalet et d’autres femmes sur cette période. Autrement dit, il s’agira de s’interroger sur les répertoires de mobilisation empruntés par certaines femmes de classes populaires à travers le mouvement ouvrier et syndical, à un moment au cours duquel celles-ci sont dépourvues de droits politiques et civiques.