La Chine, la France, la France, la Chine

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Cette note est divisée en 8 chapitres. Elle est parsemée de remarques sur la Chine et elle est issue d’un séminaire tenu dans ce pays avec des communistes chinois au cours de l’été 2011. Mais en tant que contributeur français à ce séminaire, Jean-Claude Delaunay a été conduit à développer son point de vue en prenant appui sur l’exemple français.

Le texte de ses interventions concerne donc non seulement la Chine mais la France, ce qui en explique le titre. Publiée dans sa forme de l’été 2011, l’auteur n’a pas souhaité la modifier pour intervenir dans la campagne électorale en cours. Le séminaire chinois ne portait pas sur ce thème. Toutefois, elle a été soumise à plusieurs lecteurs avant publication. Leurs réflexions ont été intégrées dans ce texte comme notes de bas de page et l’auteur a, lui-même, apporté quelques compléments en notes de fin de texte. En sorte que l’on pourra en trouver un écho, ici et là. L’un des thèmes de sa réflexion est le rapport entre économie et politique.
Comment appréhender le capitalisme et le socialisme sous cet angle ? Comment cette démarche permet-elle d’analyser le socialisme chinois ? Quelles conséquences pour « le socialisme à la française » ? Deux thèses ressortent particulièrement de son analyse. La première est le rôle éminent de la théorie et donc, selon lui, du marxisme pour comprendre le monde contemporain et agir sur lui. La deuxième est le besoin puissant d’une organisation politique à finalité révolutionnaire pour effectuer cette analyse et la finaliser dans l’action.
L’auteur se distingue donc absolument de ce qu’il appelle le « mouvementisme social », producteur de gauchisme, de vide révolutionnaire et d’inepties politiques. Concernant les sociétés développées, sa thèse est la suivante. La production non matérielle y est désormais dominante et déterminante (Cf. sa note publiée par la Fondation Gabriel Péri en janvier 2012). Ce processus engendre ou confirme la formation de nouvelles classes sociales, qui peuvent combiner leurs aspirations à celles des salariés de la production matérielle (la classe ouvrière) de façon à instaurer une société nouvelle. Le rôle d’un parti révolutionnaire serait d’assurer l’interprétation, la convergence et l’amalgame de ces aspirations et luttes. L’auteur propose de théoriser cette situation nouvelle grâce au concept de « gouvernement des salariés ». Il pourrait remplacer, selon lui, celui de « dictature du prolétariat », qui correspondait à une société exclusivement industrielle.


Jean-Claude Delaunay est professeur honoraire des universités en sciences économiques.
Il est l’auteur d’ouvrages et articles sur l’économie des services, ainsi que sur le capitalisme monopoliste financier mondialisé. Le plus récent ouvrage auquel il a contribué, Lire le capitalisme contemporain, Essai sur la société du XXIe siècle (2007) a été rédigé en collaboration avec Quynh Delaunay.
Jean-Claude Delaunay est membre de la World Association of Political Economy (WAPE) et du Conseil Scientifique de la Fondation Gabriel Péri.


 

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