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Vidéo de la rencontre (6 mai 2021)

Avec Adam Abdou Hassan, enseignant chercheur en droit public, membre associé du CUREJ de l’Université de Rouen-Normandie, autour de son livre, Puissance du droit et droit des puissants. Les traités européens et « eurafricains » sous la loupe, éditions du CETIM, avril 2021.

Animé par Chrystel Le Moing, Fondation Gabriel Péri, et Félix Atchadé, spécialiste des questions africaines.

 

Dans cet ouvrage publié avec le soutien de la Fondation, Adam Abdou Hassan analyse les rapports entre l’Europe et l’Afrique à travers l’étude des textes juridiques qui régissent leurs relations. Du traité de Berlin de 1885 aux accords du début du XXIe siècle entre l’Union européenne et les Etats d’Afrique en passant par le traité de Rome de 1957, elles oscillent entre volonté de dépassement du passé colonial et réactivation des doctrines antérieures.

De nos jours, les relations entre l’Europe et l’Afrique restent complexes et marquées par des jeux de pouvoir et de domination qui remontent à l’époque coloniale. En effet, le XIXe siècle se caractérise par la montée de la compétition inter-coloniale entre les grandes puissances européennes pour le contrôle des territoires de l’Afrique.

Les empires coloniaux européens finissent par se mettre d’accord sur la liberté d’entreprise économique et commerciale en Afrique : c’est l’Acte Général de la Conférence de Berlin du 26 février 1885. À travers cet accord, les puissances coloniales se partagent l’Afrique comme un gâteau et en font une grande arène de jeu économico-commercial pour alimenter l’élan industriel des métropoles.

Du traité de Berlin à ceux de Rome, en passant par les conventions de Lomé et de Cotonou, le soubassement idéologique de ces accords est la doctrine de l’unité entre l’Europe et l’Afrique, appelée « Eurafrique ». En théorie, les colonisateurs invoquaient un « grand dessein philosophique » basé sur les droits humains, censés être universels. Toutefois, dans les faits, l’esprit et la raison d’être du colonialisme, basé sur le mépris et la domination de l’autre, vont rendre caduque l’application de ce « grand dessein philosophique » pour les Africains.

Cliquez ici pour commander le livre à paraître à mi-avril 2021.

 

Enseignant chercheur en droit public, membre associé du CUREJ de l’Université de Rouen-Normandie, directeur exécutif de l’Institut Nigérien d’Études Stratégiques et Internationales (INESI), docteur en droit international public, ancien auditeur à l’Académie de droit international de La Haye et consultant international, Adam Abdou Hassan a pour domaines d’excellence : le maintien de la paix, les relations entre l’Union européenne et les États de l’Afrique subsaharienne, les droits de l’Homme, la démocratie, l’État de droit, la bonne gouvernance, les migrations, les conflits armés, les questions de sécurité et de défense, l’économie bleue, etc..

Il est auteur de plusieurs articles et rapports dans ces domaines et a acquis une expérience pratique approfondie du fonctionnement des institutions, des déterminants juridiques des pays d’Afrique subsaharienne dans le cadre de leurs relations avec l’Union européenne.