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8-9 octobre 2019Université de Bourgogne – Amphithéâtre de la MSH de Dijon (accès/informations pratiques ici)

Organisation : Henri Garric (CPTC, uB) et Jean Vigreux (CGC UMR CNRS uB 7366)

Au début de la Guerre froide (en 1948) Jose Cabrero Arnal (qui signe Claude Arnal), républicain espagnol exilé qui revient du camp de concentration de Mathausen (libéré le 5 mai 1945) crée pour l’Humanité un feuilleton sous forme de « comic », Pif le Chien. Les pages paraissent aussi bien dans l’Humanitél’Humanité-Dimanche ou l’Almanach de l’Humanité. Il avait d’abord proposé « Clopinet le Canard » et c’est le 28 mars 1948 que paraît le premier dessin (les premières cases ou « strip ») de Pif qui devient en 1965 le journal de Pif, puis en 1969 Pif gadget. Il est aussi publié dans Vaillant. Mais Pif le chien, est aussi un héros repris par d’autres dessinateurs, c’est l’esprit Vaillant et d’équipe qui prime. Ainsi, plusieurs auteurs signent ces aventures (comme R. Mas). Le projet Piferai a pu constituer un corpus important à partir de l’Humanité de 1948 à 1968 et le magazine trimestriel qui reprenait les dessins sous le titre Les aventures de Pif le chien. Le corpus est numérisé à la MSH de Dijon. PIFERAI (Pif dans tous ses états : recherches, archives, interdisciplinarité)estun programme de recherche porté par la MSH de Dijon, lauréat dans le cadre de l’AAP « Transmission Travail Pouvoir » des MSH de Dijon et Besançon) a permis une première approche dans le cadre d’un séminaire sur les enjeux ou les logiques d’écriture et de mise en page

L’approche pluridisciplinaire du colloque vient conclure cette recherche en se proposant d’analyser le corpus (les mots, les dessins, les planches, les thèmes), tant dans la dimension humoristique, linguistique, mais aussi du dessin anthropomorphique et surtout sa portée politique (éducation et messages). Au sein des thèmes on peut retenir la culture de Guerre froide, mais aussi des sujets graves (manque de nourriture, logement, problèmes des classes et des disparitions des richesses, sans oublier les loisirs de masse comme le Tour de France, etc.). D’autre part, un travail sur la diffusion viendrait s’ajouter (abonnement, diffusion militante, inviterait à une cartographie précise et géo-référencée de Pif en France et dans les colonies…) ainsi qu’une approche généalogique revenant aux inspirations d’Arnal (Mickey, bien sûr, mais aussi les family strips américains des années 1920 et les Silly Symphoniesde Disney) et sur ses premiers dessins, publiés dans la presse espagnole des années 1920-30.

Programme

8 octobre 2019

  • 14 h 00 – Accueil des participants et présentation

Poétique et origines

  • 14 h 30 – Henri Garric :
    Pif le chien : répétitions et saisonnalité du « strip » quotidien
  • 15 h 00 – Irène Leroy-Ladurie :
    Les vers de mirliton de « Pif le chien »

Pif le chien : question d’éditions

  • 15 h 30 – Maël Rannou :
    D’un support à l’autre, usage et perception des « strips » Pif
  • 16 h 00 – Sylvain Lesage :
    Du « strip » au livre : « Pif » et la patrimonialisation de la bande dessinée

9 octobre 2019

Politique et société dans Pif le chien

  • 9 h 00 – Arnaud Houte :
    Pif, chien de garde : imaginaire de la propriété et du vol
  • 9 h 30 – Jean Vigreux :
    Pif dans l’univers et la culture communiste
  • 10 h 00 – Sébastien Laffage-Cosnier, Lucas Profillet, Christian Vivier :
    Pif le chien dans « L’Humanité » : de l’incarnation du « sportif du dimanche » à la dénonciation de l’ordre social.

Enfances de Pif le chien

  • 14 h 00 – Bertrand Tillier :
    Pif, du chien anthropomorphe à l’« homo faber  »
  • 14 h 30 – Alessandra Sartorio :
    Bande dessinée et jeunesse : les exemples comparés de Pif et « Il Pionere »
  • 15 h 00 – Henri Garric :
    Typologies du gag dans « Pif le chien »
  • 15 h 30 – Conclusion : enjeux d’une approche interdisciplinaire – corpus numérisés