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Podemos et les défis de la crise politique en Espagne

Entretien avec Iván H. Ayala par Michel Vakaloulis
Décembre 2015.

Iván H. Ayala, docteur en économie, est chercheur associé à l’ICEI (Instituto Complutense de Estudios Internacionales, Université Complutense Madrid) et membre du collectif d’économistes de Podemos EconoNuestra.

Quel est le contexte socio-économique dans lequel se sont déroulées les élections législatives du 20 décembre 2015 en Espagne ?

Iván H. Ayala — Disons d’emblée que l’amorce d’une reprise de la croissance est le seul élément positif ayant permis au Parti populaire (conservateurs) de ne pas tomber à son niveau d’étiage, voire de ne pas disparaître directement. Cette croissance est effective, mais il ne faudrait pas la surestimer. L’Espagne a sans doute bénéficié de l’apport de facteurs extérieurs favorables à la reprise économique. La politique d’assouplissement quantitatif de la Banque Centrale Européenne (BCE) et la baisse drastique du prix du baril du pétrole sont deux évolutions conjoncturelles allant dans ce sens. Les contraintes de politique monétaire qui pesaient sur le pays depuis le début de la crise sous forme de primes de risque se sont relativement desserrées. De même, la chute du prix du pétrole a permis de « booster » le taux de croissance en Espagne dont la dépendance énergétique des importations s’élève à 70 % de sa consommation.

Ces facteurs sont exogènes et échappent à la politique du gouvernement. Mais il existe un troisième facteur qui est directement sous le contrôle gouvernemental : les dépenses publiques qui ont été savamment lissées durant la législature. En fait, les coupes budgétaires ont été concentrées dans les années 2011-2013, ce qui a causé la plus grande récession que l’Espagne ait connue en tant qu’État démocratique. En 2014, le gouvernement a fait une pause dans la réduction des dépenses publiques à la fois pour ne pas aller aux élections avec une politique qui attaque ouvertement les conditions de vie des citoyens espagnols et pour engendrer un taux de croissance. En revanche, il n’est pas vrai que les réformes structurelles mises en place par Mariano Rajoy sont à la base de la croissance.

Sur le plan social, on assiste à un grand rejet par la société de l’augmentation inédite des inégalités sociales en Espagne où dix millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté et trois millions se trouvent en situation de pauvreté absolue. C’est une source de mécontentement permanent. L’autre aspect significatif est le rejet massif de la corruption, étroitement liée à la politique conventionnelle des grandes formations partisanes.

Au-delà des responsabilités politiques du gouvernement de Mariano Rajoy, quelles sont les origines de la crise espagnole ?

Iván H. Ayala — Les mesures restrictives en Espagne remontent à la deuxième partie du dernier mandat du Parti socialiste (PSOE). Le point d’inflexion est une lettre de la BCE envoyée à José Luis Zapatero en août 2011, Premier ministre socialiste à l’époque, qui a été publiée récemment par la BCE[1]. Dans cette lettre, signée par Jean-Claude Trichet (directeur de la BCE à l’époque) et Miguel Ángel Fernández Ordóñez (directeur de la Banque d’Espagne à l’époque), l’institution européenne demandait les reformes que, ultérieurement, le gouvernement socialiste a mises en place. Parmi les réformes « proposées » on trouvait la réduction des salaires, la redéfinition des négociations collectives, la diminution des budgets publics, et même l’introduction d’une règle des dépenses publiques qui s’est traduite ensuite dans une réforme constitutionnelle donnant la priorité au remboursement de la dette sur n’importe quelle autre dépense (la modification de l’article 135 de la Constitution espagnole).

Dès lors le PSOE s’est engouffré dans la politique d’austérité. Mais les véritables causes de la crise espagnole sont liées au modèle de développement économique qui était fondé sur la spéculation des prix de la construction et les services de faible valeur ajoutée, notamment dans le secteur touristique (« soleil et plage »). Dans ce modèle, l’élément de compétitivité majeur est la concurrence par les prix. Cela entraîne un gaspillage des ressources naturelles (dont la destruction du littoral espagnol par l’urbanisation sauvage est l’expression la plus frappante) mais aussi la surexploitation de la main-d’œuvre locale (contrats intermittents, bas salaires).

L’avènement de la crise déstabilise davantage ce modèle qui ne dispose pas d’une solide assise industrielle, comme c’est le cas de l’économie allemande, mais s’appuie sur la précarisation de l’emploi et la dévaluation du travail. Il est caractéristique que des dizaines de milliers de jeunes ont cessé leurs études et sont entrés dans le secteur de la construction une décennie avant le début de la crise. L’expansion de ce secteur a aussi permis de réduire la dette publique à un niveau d’étiage sans précédent (38% en 2007). Or, nous retrouvons aujourd’hui en tant que chômeurs trois millions de salariés dont les emplois ont été supprimés dans la construction.

À cela s’ajoute le creusement du déficit de la balance commerciale, le deuxième plus grand déficit de tous les pays de l’OCDE après celui des États-Unis. Cette situation révèle un déséquilibre économique dans l’intégration de l’Espagne à l’Union européenne où certains pays, à l’instar de l’Allemagne, sont excédentaires alors que d’autres sont déficitaires. In fine, le développement de l’économie espagnole est inextricablement lié à la croissance de la dette privée. Et c’est, précisément, l’explosion de la bulle immobilière qui a enclenché tous les dégâts économiques et sociaux qui continuent à marquer la conjoncture actuelle.

Pourtant, le modèle espagnol avait le vent en poupe au début des années 2000 à tel point qu’il était montré comme une voie à suivre.

Iván H. Ayala — Exactement. Critiquer ce modèle était à l’époque comme crier dans le désert. Il y avait une croissance économique, une hausse des salaires, mais en même temps, une augmentation des inégalités sociales. Politiquement, la situation était rassurante, mais économiquement, elle était dangereuse parce que l’Espagne n’était pas en train d’engendrer de la croissance mais de la dette privée qui s’est accumulée en termes d’hypothèques, d’endettement des entreprises, etc. Cette dette privée constitue aujourd’hui l’obstacle majeur pour atteindre un taux de croissance élevé et durable.

La corruption des élites politiques et économiques est un autre trait marquant de ce modèle de développement. Comment expliquer ce phénomène d’une ampleur exceptionnelle ?

Iván H. Ayala — La corruption n’est pas simplement une attitude de faillibilité morale, mais une véritable catégorie socio-économique. Loin de représenter un phénomène banal et superficiel qui se limiterait à quelques individus moralement « déviants », elle est structurellement nécessaire au modèle de croissance. Elle n’est pas une excroissance mais une détermination consubstantielle à la régulation des échanges économiques et politiques dominants. Comme le montrent les procès liés aux scandales de corruption qui se succèdent, les mêmes entreprises qui étaient en train de financer illégalement le Parti populaire bénéficiaient aussi de juteux contrats dans différents secteurs de l’économie en multipliant l’endettement de l’État et des municipalités. Bref, la corruption est un mode de gestion du pouvoir politique pour engendrer des profits en faveur d’une infime minorité de la population que nous appelons la casta. Le défi de Podemos est de mettre en place un autre modèle de croissance qui se fonde sur d’autres principes que ceux de la spéculation et de la corruption.

Justement, quel est le projet politique de Podemos qui émerge du mouvement des indignés espagnols (15-M) mais qui s’autonomise en tant que formation partisane à part entière ?

Iván H. Ayala — Une des grandes idées de la révolte des indignés peut s’exprimer ainsi : « Nous ne sommes pas contre le système, c’est le système qui est contre nous ». Mais le problème du mouvement du 15-M est son caractère post-moderne. En fait, il n’est pas issu d’un combat commun avec les travailleurs ou d’un mouvement idéologique de fond associé à un parti politique. II était plutôt composé de couches intermédiaires déclassées, en particulier de jeunes diplômés désœuvrés, sans homogénéité idéologique. Ces mobilisations rejoignaient une certaine tradition de luttes en Espagne, notamment les assemblées libertaires, mais sans les revendications anarchistes historiques.

Or, il était très difficile de passer d’une analyse critique de la situation menée dans ces assemblées délibératives à des revendications globales susceptibles de peser sur la scène politique nationale. La tentative d’organiser une structure organique de prise de décisions à l’intérieur du mouvement des indignés, sans pour autant créer un parti politique, n’a pas abouti.

En même temps, il y avait des expressions de soutien aux mobilisations par certains intellectuels qui affichaient dans les médias alternatifs un discours mouvementiste, à l’image de Pablo Iglesias ou de Juan Carlos Monedero. Une fenêtre d’opportunité s’est ouverte à cette occasion pour opérer une jonction entre le mouvement du 15-M et les interventions progressistes critiquant l’ordre établi. Podemos est l’héritier de l’esprit du mouvement des indignés, sans pour autant reproduire à l’identique les formes d’organisation du mouvement au niveau politique. Il s’agit de donner une perspective politique au mécontentement social en créant un parti de masse porteur de revendications concrètes et capable de s’engager dans la bataille de la démocratie représentative. Mais passer d’une démarche mouvementiste à une démarche de politique représentative n’est pas exempt de problèmes, de résistances, voire de critiques.

Quel est l’enjeu de cette transition en termes de structuration organisationnelle de la nouvelle formation politique ?

Iván H. Ayala — Podemos s’est efforcé de répliquer le mouvement social en créant les cercles qui sont l’équivalent des assemblées populaires du 15-M. Les cercles sont les muscles idéologiques de Podemos. Ils représentent une structure collaborative pour élaborer son programme politique et économique. Ils sont organisés à la fois sur le plan territorial (différentes régions) et sur le plan sectoriel (économie, écologie, énergie). Ils formulent des propositions qui sont ensuite débattues dans les structures politiques du parti (conseils régionaux, conseil national). Mais la coordination entre la dynamique politique des cercles et les besoins d’une formation politique de masse n’est pas toujours parfaite. Les exigences de la confrontation politique ou de la compétition électorale requièrent des formes partisanes très engagées, opérationnelles et réactives. En revanche, la temporalité délibérative des cercles est plus longue et plus complexe. Mais à certains moments de la vie politique, il est nécessaire de trancher les questions rapidement, sous peine d’être dépassé par les événements.

Il faudrait donc arbitrer entre l’efficacité des prises de décisions dans le feu de l’action directe et les processus démocratiques pour déterminer les stratégies de moyen et de long terme.

Iván H. Ayala — Exactement. Il n’est pas facile d’articuler ces deux systèmes de besoins. La nature du mouvement social qui organise des délibérations horizontales et élabore des revendications démocratiques et la nature d’un parti politique de masse sont assez différentes. Le programme participatif et collaboratif de Podemos est une tentative de réconcilier ces deux éléments : l’exigence démocratique et l’efficacité programmatique.

Quelle est la consistance du programme économique de Podemos ? Certains commentateurs évoquent qu’il tend à se déradicaliser à mesure que Podemos se transforme en parti de masse et exerce une influence électorale.

Iván H. Ayala — Il est vrai que pour arriver à l’état actuel, Podemos a traversé certaines épreuves électorales, à commencer par les élections européennes de 2014 où il a obtenu cinq eurodéputés et 8 % des voix. Le programme économique initial a été créé de manière intégralement collaborative sur Internet, en faisant la synthèse de multiples analyses et propositions. Son élaboration reposait sur une forte participation citoyenne, mais il manquait de cohérence interne.

Dans sa version réactualisée, le programme de Podemos est plus consistant. En fait, poser un programme comme une vraie alternative, susceptible d’être acceptée par la majorité de la population, implique d’employer un autre langage politique que celui usité jusqu’ici. Les éléments du langage politique dominant sont piégés, voire intoxiqués. Par exemple, pour la plupart des Espagnols l’idée de gauche est associée au Parti socialiste. D’où la nécessité de bouleverser les termes référentiels en vigueur pour les remplacer par d’autres termes qui ne provoquent pas de confusion dans les esprits. Dans un contexte socioculturel où les médias organisent la dépolitisation du peuple, il est très difficile de l’emporter avec un discours programmatique aux accents de la gauche anticapitaliste sans se marginaliser et s’auto-invalider. Le choix de Podemos fut de réduire les technicismes idéologiques et d’aborder directement les problèmes socio-économiques. Evidemment, la charge politique est dans les solutions.

Comment arrêter les politiques d’austérité ? Comment répondre avec efficacité à cette revendication majeure du mouvement social ? Podemos a mis en avant une politique fiscale expansive tout en s’efforçant de quantifier son impact sur les dépenses sociales, les déficits publics et les autres variables macro-économiques. Un des objectifs majeurs de la politique alternative est de sortir de la logique des coupes budgétaires. Certains peuvent considérer que ce programme est « social-démocrate ». À cette nuance près, que le spectre politique est tellement dominé par l’agenda conservateur dans ses versions néolibérales et social-libérales que même un programme anti-austérité aux accents keynésiens prend des allures d’une rupture. Dans un contexte de droitisation de la vie politique, mettre en place une véritable politique social-démocrate est déjà un pas vers un changement plus profond.

Quelles sont les mesures phares de ce programme ?

Iván H. Ayala — Le plan de modernisation économique et de bien-être social constitue le cadre macro-économique du programme de Podemos. Ce plan prévoit une augmentation des dépenses publiques de 96 milliards d’euros dans quatre ans par rapport au programme du Parti populaire, présenté à la Commission européenne dans le plan d’Actualisation budgétaire. Il comporte deux éléments importants. Le premier est l’instauration d’un revenu garanti qui vise à éradiquer la pauvreté en Espagne dans un délai de quatre ans. Chiffré à 15 milliards d’euros annuellement, ce programme est indispensable pour contrer la terrible augmentation des inégalités au cours des dernières années.

En même temps, il est urgent de créer des capacités de croissance potentielles pour pallier aux défaillances du modèle économique fondé sur l’endettement et l’hypertrophie de la construction. Dans cette perspective, le deuxième élément de renouveau productif est le plan national de transition énergétique qui prévoit des mesures de rénovation massive des bâtiments afin de réduire la consommation d’énergie ainsi que des investissements dans le secteur des énergies renouvelables. Ce recentrage stratégique en matière de planification énergétique pourrait créer jusqu’à 400 000 emplois dès la première année. C’est une manière aussi de réduire la dépendance de l’Espagne par rapport aux importations des énergies fossiles. Enfin, il s’agit d’instaurer l’accès à l’énergie comme un service public pour tous, avec un minimum vital garanti dont aucun oligopole énergétique ne saurait se soustraire.

L’arrivée de Syriza au pouvoir en Grèce a suscité beaucoup d’espoirs. Pourtant, l’échec des négociations avec les créanciers et la signature d’un troisième mémorandum par le gouvernement d’Alexis Tsipras qui entérine les politiques d’austérité a jeté le trouble au sein de la gauche européenne. Comment cette onde de choc a été ressentie en Espagne ?

Iván H. Ayala — La Grèce a été au centre de l’intérêt médiatique pendant plusieurs mois au cours de l’année dernière. Et soudain, après la signature de l’accord avec les créanciers, elle a presque disparu des écrans de l’information et des débats publics. Il faut en être conscient, c’est une première bataille qui a été perdue dans le grand conflit durable qui existe au sein de l’Union européenne. En même temps, c’est la première fois qu’un gouvernement de gauche radicale accédait au pouvoir et affirmait la volonté politique de changer l’Europe de l’intérieur. C’était un événement très important, y compris pour donner un élan à Podemos.

Il n’empêche que l’échec de Syriza a eu un impact direct sur les forces progressistes en Espagne. En particulier, Podemos a pris conscience que mener une politique alternative au sein de l’Union européenne était une opération très difficile. Avec une différence notoire : la Grèce était très importante politiquement mais très faible économiquement. Alors que l’Espagne n’est pas politiquement un cas exceptionnel comme la Grèce mais elle est beaucoup plus forte économiquement.

D’où l’importance pour Podemos de consolider l’argumentation sur les différences économiques qui séparent la Grèce et l’Espagne. En fait, les possibilités d’action politique ne sont pas les mêmes entre les deux pays. L’attaque systématique dont la Grèce a fait l’objet ne pouvait pas se faire dans les mêmes conditions pour l’Espagne qui dispose d’un accès aux marchés des capitaux et dont la dette souveraine est détenue majoritairement par les banques espagnoles et non pas par les autres États européens. En définitive, Syriza et Podemos menaient la même guerre, mais des batailles différentes. S’il reste quelque chose de la vision programmatique de Syriza, battue en brèche par la troïka, c’est maintenant à Podemos de la porter.

Quelles sont les perspectives politiques en Espagne dans le paysage postélectoral où Podemos est désormais la troisième force politique ?

Iván H. Ayala — Les élections du 20 décembre 2015 constituent une explosion du système politique espagnol. À présent, les partis politiques en sont encore étourdis. En tant que cristallisation politique d’un conflit social, Podemos a concentré sur lui les pires attaques des forces systémiques alors que son concurrent de centre droite, Ciudadanos, a bénéficié des largesses des grandes entreprises et des faveurs des médias dominants. Et malgré ses faibles soutiens financiers et médiatiques, Podemos a remporté son pari face à Ciudadanos. L’autre perdant, c’est Mariano Rajoy qui ne pourra plus gouverner.

Quant au Parti socialiste, il est vraiment dans la pire des positions. Il est tiraillé entre une alliance avec la droite, au risque d’être frappé par une mort subite, et une alliance progressiste avec Podemos. À ce propos, la question nationaliste demeure une source de dissension et de division. En fait, un des ressorts de la percée de Podemos est son soutien à l’initiative d’un référendum sur l’indépendance de la Catalogne. C’est grâce à ce positionnement qu’il a pu arriver en tête aux élections en Catalogne et dans le Pays basque, et même décrocher la deuxième place à Madrid. Mais cet atout électoral est la pomme de discorde avec le Parti socialiste qui rejette complètement un tel référendum. Tout en sachant que Podemos milite pour le maintien de la Catalogne dans une Espagne démocratique avec un projet politique et économique progressiste.

Finalement, qu’est-ce que Podemos attendrait des forces progressistes en Europe, et notamment de la France ?

Iván H. Ayala — Il est très difficile d’envisager des convergences compte tenu des décalages et des asymétries de la vie politique entre les deux pays. L’apparition de Podemos en Espagne a déplacé la confrontation politique à gauche de telle sorte que Ciudadanos, et même la droite, ont dû revêtir leurs idées néolibérales dans un emballage social. Par contraste, la progression du Front national a contribué à la droitisation du débat politique en France.

Il est pourtant certain que dans la perspective d’une participation gouvernementale, Podemos, comme ce fut le cas avec Syriza, sera confronté au pouvoir européen. De ce point de vue, l’apport de la France pourrait s’avérer potentiellement important pour contrebalancer les pressions des conservateurs européens. Mais cette aide risque d’être limitée par le contexte politique national de la France. Tout en espérant que les forces de la périphérie contribueront à faire bouger les lignes et les équilibres politiques dans une direction progressiste à l’intérieur des pays européens dominants.

©Fondation Gabriel Péri


[1]http://www.ecb.europa.eu/pub/pdf/other/2011-08-05-letter-from-trichet-and-fernandez-ordonez-tozapateroen.pdf.